Conjonction, suite
Mardi 11 décembre 2012 - 7h15
Ce genre de situation relevant du miracle en région parisienne, je ne peux que le mentionner : ce matin, il fait encore grand beau. Ce qui en soit, n’est pas si exceptionnel, mais il fait beau tandis que la mécanique céleste est à l’œuvre dans ses grandes largesses. Habituellement, il suffit qu’une éclipse ou une conjonction soit annoncée pour que le ciel se couvre immédiatement d’une increvable couche de nuages reléguant sous la couette les plus ardues des velléités astronomiques.
Or contre toute attente, hier il a fait beau pour profiter de la superbe conjonction Mercure, Vénus, Saturne et Lune. J’avoue que j’avais glissé rapidement sur les éphémérides, pour les raisons invoquées ci-dessus. Ce n’est que quand la féérie fut là, fortuitement devant mes yeux, que les gros titres me revinrent à l’esprit.
Le plus étonnant est que le phénomène (temps clair, ciel dégagé) s’est reproduit ce matin. Et comme la Lune est dans sa phase décroissante, comme prévu, elle a perdu en épaisseur, fin croissant du plus bel effet, son clair de Terre a gagné en intensité, elle s’est rapprochée de l’horizon pour venir saluer la brillante Vénus. Saturne est toujours timidement suspendue un peu plus haut dans le ciel, et Mercure s’accroche tenacement plus bas dans les lueurs de l’aube. Les lampadaires, eux, sont toujours, là, qu’il fasse beau, ou pas. Invariablement.
Et tous ces gens qui affluent vers la gare pour prendre leur RER qui va les emmener vers leur quotidien à eux, tout comme il m’emmène vers le mien, ne semblent même pas se douter du fantastique ballet céleste qui se déroule juste là, sous leurs yeux, pour peu qu’ils prennent la peine de regarder. J’avais presque envie de leur crier de lever le nez. Mais ouvrez les yeux, nom d’une pipe ! C’est gratuit. Cadeau de la nature...
Bah, peut-être verront-ils la chose ce soir au JT de TF1, entre deux chats écrasés, qui sait ? Peut-être qu’il faudrait que ce soit payant ?
Mardi 11 décembre 2012 - 8h20
Paris. Le ciel est toujours d’une déconcertante limpidité. Les cheminées de l’incinérateur vomissent leurs nuages inlassablement, mais ceux-ci s’évaporent rapidement. Et là-haut, subsiste encore quelques instants ce couple charmeur, Lune-Vénus, main dans la main. Saturne et Mercure ont sombré depuis belle lurette dans les affres de la lumière solaire qui ne cesse de dérouler son intensité. Seules la Lune et Vénus persistent à vouloir décorer ce ciel immaculé.
Aujourd’hui, la journée comment bien. Bis.
Guillaume Blanc
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