Les tribulations d’un (ex) astronome

Vingt-quatrième étage

lundi 7 juin 2010 par Guillaume Blanc

Il est parfois des édifices dans lesquels il est préférable d’être au lieu de les avoir devant soi. La tour de Jussieu en fait certainement parti. Verrue disproportionnée au cœur du Quartier Latin, Tour Montparnasse version bonzaï, certes, mais quand même, on ne peut pas dire qu’elle embellisse le campus de Jussieu. Encore que.

Donc, cette tour, qui finalement n’est pas la plus haute de la région parisienne — seulement 90 m —, il est encore préférable d’être à l’intérieur que de l’avoir dans son champ de vision.

La semaine dernière, en fin d’après d’après-midi, je cherchais la salle d’une conférence où je souhaitais aller, le lieux n’étant mentionné que par un simple « Tour Zamanski, 24e étage ». Un peu décontenancé par cette adresse quelque peu inhabituelle pour un habitué de Jussieu, où les lieux sont en général référencés par trois coordonnées : « tour 14-24, 3e étage » qui permet de s’y retrouver comme sur une carte, pour peu que l’on connaisse la clef de déchiffrage.

Et puis, j’ai fini par réaliser que le seul endroit du campus pouvant éventuellement avoir vingt-quatre étages, est l’espèce de phallus qui trône au milieu du parvis. Ainsi le désamiantage de ce truc est donc achevé. Quand je pense qu’il y a quelques temps, elle était toute désossée, seul son squelette se dressait encore vers le ciel... Aujourd’hui, de la moquette et des ascenseurs qui parlent ont fait place aux courants d’air ! Des secrétaires ont remplacé les ouvriers...

C’est ainsi que je me suis retrouvé au dernier étage de la tour de Jussieu. Sur le trajet, en ascenseur, tandis que mon estomac se retrouvait soit dans mes talons soit au plus près de ma boîte crânienne, au gré des mouvement de la cabine, des idées de manip’ pour étudiants avec des accéléromètres me sont venus spontanément — et si au 24e, on coupait les câbles ? Déformation professionnelle.

Salle de conférence sur un quart de sa surface, dominant la capitale qui étend son béton à perte de vue par les fenêtres panoramiques qui font quasiment le tour de l’étage. Les stores sont baissés, mais je suis en avance, et la curiosité est trop grande, je vais subrepticement jeter un coup d’œil par derrière. Le spectacle est à la hauteur, d’autant que le beau temps règne. Je ne regrette pas d’être venu ! La conférence achevée, les stores sont levés — à la main, et oui, alors que je m’attendais à quelque mécanisme automatique.

Paris s’étale à nos pieds. C’est presque beau, Paris, vu d’en haut. Du béton à perte de vue...


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