Le visage de Dieu
Les frères Bogdanov récidivent. Après « Avant le Big Bang », ils reviennent à la charge avec « Le visage de Dieu ». Rien de moins. Je n’avais pas lu le premier, ne voulant pas ajouter de l’eau au moulin de ces charlatans, m’étant alors contenté des critiques acerbes que j’avais pu lire un peu partout. Mais avec celui-là, je voulais en avoir le cœur net et me faire une opinion par moi-même. Je l’ai donc emprunté et lu.
La lecture de ce livre me conforte dans l’idée que les frères Bogdanov sont d’excellent conteurs d’histoire, c’est bien écrit, le style est alerte et fluide, c’est plaisant à lire. En revanche, dès qu’il s’agit de parler de sciences, et plus particulièrement de physique, on se rend compte rapidement, pour peu que l’on ait quelques connaissances en la matière, qu’ils ne comprennent pas toujours ce qu’ils racontent, en particulier sur les phénomènes physiques simples que tout étudiant apprend au cours de sa scolarité en licence. Par ailleurs ils surfent sur l’art de broder autour des fragments d’information dont ils disposent.
Leur livre est grosso modo découpé en trois parties. La première retrace l’histoire de la découverte du rayonnement fossile, pierre angulaire de la théorie du Big Bang qui explique l’histoire de l’univers. Ils enrobent les faits de descriptions mielleuses, dont on imagine bien qu’elles ne proviennent que de leur fertile imagination. Il n’est pas toujours facile de séparer le bon grain de l’ivraie. Par ailleurs, ils flirtent sans arrêt avec la théologie et la métaphysique [1], ce qui rend leur discours globalement insupportable. Sans oublier une bonne dose de numérologie [2].
Dans leur quête de l’être surnaturel à l’origine de toute chose, et en particulier de notre univers et de nous-même, le lecteur a droit au couplet sur les constantes fondamentales de la physique parfaitement ajustée (par qui ?) pour que nous soyons là à en discourir. Ils abordent brièvement la complexité de la vie, en oubliant que la théorie de l’évolution permet de l’expliquer (en procédant par petites étapes successives dans la croissance de la complexité), il n’y a rien de surnaturel là-dedans, même s’ils prétendent que (p. 186-187) : « Tout semble au contraire avoir été minutieusement préparé, organisé dans le Grand Théâtre cosmique pour permettre l’apparition, sur la scène de l’Univers, d’une matière ordonnée, puis de la vie, et enfin de la conscience. Ce réglage d’une précision vertigineuse permet-il d’en déduire de facto une Intelligence organisatrice transcendant notre réalité ? » Quelle rhétorique !
Dans une deuxième partie, ils sont obligés d’aborder un peu de physique, pour décrire ce qu’est ce rayonnement fossile et comment les physiciens le détectent et le mesurent. Ce n’est pas complètement faux, mais c’est très (trop !) imprécis, cela démontre leur absence de maîtrise des phénomènes physiques de base [3].
Dans une troisième partie, ils tentent d’expliquer leur propre théorie sur l’origine du rayonnement fossile, l’origine des briques élémentaires, qui nous proviendrait d’avant le Big Bang. Carrément. Bref, ils ont beau dire sans arrêt « nous pensons que », le fait est qu’ils sont bien les seuls à penser ainsi.
Le chapitre 20, « D’où vient l’énergie noire ? », vaut son pesant de cacahouètes. les frères Bogdanov assurent sans coup férir qu’ils sont purement et simplement les inventeurs de l’énergie noire (« nos calculs débouchaient sur quelque chose d’étrange »). Juste avant sa mise en évidence observationnelle, en juin 1997, ils disent qu’ils essayaient de convaincre Gabriele Veneziano de leur découverte théorique. Celui-ci n’étant pas très réceptif, ils en concluent qu’il est « en général distant face aux constructions trop mathématiques ». Quand on sait que Veneziano est l’un des pères de la théorie des cordes, superbe édifice de physique théorique (donc un peu de maths dedans, quand même), l’affirmation fait sourire gentiment. Page 229 : « Or ce qui n’allait pas dans les équations, c’est que ce champ invisible, totalement inconnu, ne pouvait bizarrement qu’accélérer sans cesse l’expansion de l’Univers. En somme, à en croire nos calculs, le cosmos était comme soumis à l’action d’une force invisible qui le forçait à se ruer de plus en plus vite vers l’infini. » Truc classique des charlatans en sciences, ils tentent de faire valoir leurs théories foireuses en prenant le grand public à témoin ; en effet, les Bogdanov n’ont jamais exposé un quelconque résultat là-dessus dans une revue scientifique à comité de lecture (c’est-à-dire dont les lecteurs sont les scientifiques spécialistes du sujet), comme cela se pratique normalement. Une phrase lâchée comme ça dans un livre de vulgarisation ne vaut rien, si ce n’est, malheureusement, à discréditer la science. La vraie. De surcroît, on peut facilement conclure que le truc qu’ils avaient dans leurs équations n’était pas la fameuse énergie noire, car celle-ci n’a pas dominé tout le temps, donc l’univers n’a pas accéléré « sans cesse ». Ils mentent sans vergogne, mais comme ils ne comprennent pas tout, leurs mensonges s’effondrent comme des châteaux de cartes. Encore faut-il avoir quelques connaissances préalables sur le sujet pour démêler leur propos.
Les ultimes pages avec la description de leur pseudo-théorie qui résout tout, sont du grand n’importe quoi. Ils parlent de temps imaginaire, probablement parce qu’ils ont lu ça dans Stephen Hawking (« Une brève histoire du temps »), et l’assimile à l’« information », version bogdanofiée du théorème de Noether, qui stipule que la conservation de l’énergie découle de l’homogénéité du temps. Leur temps imaginaire d’avant le Big Bang a ainsi son pendant, l’« énergie imaginaire » qu’ils appellent « information. » Qui, bien sûr, se mesure en bits ou octets. Comme ça, grâce aux frères Bogdanov, vous savez d’où viennent ces gigaoctets qui tapissent mystérieusement les entrailles de vos ordinateurs et autres disques durs : mais oui, d’avant le Big Bang ! Donc Dieu a créé l’information, qui est devenue de l’énergie qui est devenue de la matière. Mais qui a créé Dieu ? Et l’information d’où vient-elle ? D’avant avant le Big Bang ? Et voilà, tout est finalement donc codé (les constantes fondamentales de la physique, l’évolution, la complexité de la vie, l’intelligence, etc, etc) sur un gigantesque CD (ou DVD). Donc Dieu, en fin de compte, c’est Philips ! CQFD.
Le plus insupportable c’est que les auteurs ponctuent leur récit de citations de « spécialistes » soit provenant des livres de vulgarisation que ceux-ci ont écrit, soit provenant de la correspondance qu’ils prétendent avoir eu avec certains d’entre eux. Ces citations, innombrables, sont évidemment là pour étayer leur propos, comme si citer ces spécialistes aller donner plus de poids à leur mensonges.
Mais à côté de spécialistes incontestables, on trouve d’autres énergumènes, comme Freeman Dyson, contestable dans ses idées, cité (p. 185) lors d’une conférence qu’il donna à la controversée — car prêchant un peu trop le créationnisme — Université Interdisciplinaire de Paris.
Finalement, pour moi, la plus grande énigme de ce livre c’est pourquoi Peebles (un grand théoricien qui a, entre autre, prédit l’existence du fond de rayonnement fossile), Wilson (co-découvreur du fond de rayonnement fossile avec Penzias, et Prix Nobel de physique 1978) et Mather (qui était responsable de l’instrument sur le satellite COBE qui mesure avec précision le spectre du fond de rayonnement fossile, et Prix Nobel de physique en 2006) ont accepté d’en écrire une postface. Assurément des physiciens de premier rang — dont les textes valent vraiment la peine d’être lus, à défaut des 260 pages d’âneries qui les précédent —, mais de langue anglaise, qui ne connaissent pas nos jumeaux nationaux, et qui se sont laissés tendrement emberlificotés par les beaux parleurs.
Bref, vous l’aurez compris, ce livre n’est pas le meilleur texte de vulgarisation sur la cosmologie, loin s’en faut. Le vrai est intimement mélangé au faux, à tel point que le lecteur averti a parfois du mal à démêler l’écheveau. Donc autant laisser ce truc de côté et lire des choses plus constructives. Le pire, dans tout ça, c’est qu’il a fait parti des meilleures ventes de la FNAC, où il est « coup de cœur des vendeurs ». Bref, peut-être que tout cela ne fait pas de mal, si toutefois cela ne fait pas forcément du bien à la science.
Un livre qui mêle un peu trop, à mon goût, métaphysique et science — d’ailleurs à ranger sur l’étagère métaphysique plus tôt que science —, se fondant malhonnêtement sur la réalité de la deuxième pour asseoir la première. Non, la science ce n’est pas ça. Et si les gens semblent avoir un besoin insurmontable de vouloir concilier les deux, comme en témoignent les trop nombreuses ventes de ce livre, on est en mesure de s’interroger sur la « vraie » science elle-même : pourquoi le public ne s’en satisfait pas ? Cet irrépressible besoin de « métaphysique » de la part de mes contemporains m’intrigue au plus haut point...
Quant aux Bogdanov, le mystère demeure : pourquoi ne se cantonnent-ils pas à ce qu’ils savent bien faire, c’est-à-dire raconter des histoires, en laissant la physique et la cosmologie à ceux qui la comprennent ?
Liens :
- Rue 89 : Les frères Bogdanov sont-ils créationnistes ?
- L’article d’Alain Riazuelo sur son site au sujet de ce livre est beaucoup mieux documenté que le mien, il a fait un véritable travail de recherche journalistique pour démonter pièce par pièce les affirmations fantaisistes des jumeaux. Cela vaut le détour !
- « Bogdanov, le dossier », enquête réalisée par @rrêt sur image
- « Réponse à Igor Bogdanov »
[1] Les satellites permettant d’observer le rayonnement fossile sont ainsi qualifiés successivement d’« astronomes de métal » et de « prodigieuse machines métaphysiques » (p. 132) ; allez demander aux physiciens qui ont construit le satellite Planck s’ils ont mis de la métaphysique dedans !
[2] Ainsi : (p. 33) « [la force nucléaire forte] est suivie par la force électromagnétique qui est 137 fois plus petite (mais pas 138 ni 135 fois). » Il y a là, confusion entre la notion de force et d’intensité de la force, mais passons. Les frères Bogdanov semblent ignorer que la physique n’est pas une science aussi exacte que les mathématiques, et que la notion d’« entier naturel » est une notion mathématique, mais rarement physique. L’exactitude n’est pas de ce monde, et les physiciens font des mesures, y compris des constantes fondamentales, comme la constante de structure fine dont il est en fait question ici, qui sont entachées d’erreurs. Donc la valeur de cette constante (sans dimensions) ou plutôt de son inverse ne vaut pas 138, ni 136, ni 137, d’ailleurs, puisqu’elle vaut 137,035999679(94) avec une incertitude sur les dernières décimales. Nul besoin d’invoquer quelque chose de « surnaturel » pour expliquer la valeur de cette constante !
Ou encore (p. 164) : « Par quelle étrange coïncidence la taille d’un homme est-elle égale au rayon de la Terre multiplié par celui d’un atome ? Pourquoi, de la même manière, la masse d’un être humain est-elle égale à la masse de la Terre multipliée par la masse d’un atome ? » Là, je ne peux qu’inviter les frères Bogdanov à venir suivre le cours de physique élémentaire que nous dispensons à l’université Paris 7 pour les étudiants en première année : ils apprendraient ainsi que si on multiplie deux masses ensembles, on obtient une masse au carré ; que la multiplication de deux longueurs donne une surface, et non une longueur ! Et que donc des kg$^2$ ne sont pas égaux à des kg. Ou des m$^2$ ne sont pas des m !
[3] Ainsi, p.22, « [...] dans le sillage d’atomes tellement accélérés [...] » : si les Bogdanov avaient ne serait-ce qu’un niveau de deuxième année de licence (bac+2), ils sauraient qu’un atome est électriquement neutre et ne peut donc pas être accéléré ; de surcroît, ce sont des protons (chargés électriquement) qui sont accélérés dans l’accélérateur LHC.
Page 33, « [...] sans cette forme de radioactivité [la force faible], le soleil ne pourrait pas briller [...] » encore une assertion d’une imprécision de profane, amalgame entre force faible et radioactivité, qui elle n’est pas une force, mais une conséquence de la propriété de certains noyaux atomiques, doublée d’une méconnaissance totale du fonctionnement du soleil, puisque nulle radioactivité en son cœur, mais des réactions de fusion thermonucléaire ; toujours est-il que si les Bogdanov avaient quelques notions de base en astrophysique, ils sauraient que c’est la force de gravitation qui fait briller le soleil, et non la force faible...
Page 125 : « Bien au contraire la première lumière de l’univers [ie le rayonnement fossile micro-onde] est partout. Dans votre jardin et à l’intérieur de votre voiture. » Là encore, la physique n’est pas assimilée : les micro-ondes, celle de votre four homonyme ou celles du rayonnement fossile pénètrent à travers certains matériaux (les aliments), mais sont réfléchies par le métal (essayez donc de mettre un récipient métallique dans votre four micro-onde, pour voir !) ; peu de chance donc, de voir des photons issus du rayonnement fossile à l’intérieur de votre voiture, il vaudra mieux mettre votre détecteur (comme une antenne métallique réflectrice, à l’instar de celle de Penzias et Wilson) à l’extérieur de celle-ci. Pas de bol, l’exemple est mal choisi !
Page 128, les auteurs attribuent des propriétés « exceptionnelles » à la « lumière » issue du rayonnement fossile, comme celle que pour elle, le temps n’existe pas. En fait c’est vrai pour tous les photons, y compris ceux de votre lampe de poche ou ceux émis par votre téléphone portable ! Rien d’extraordinaire là-dedans...
Page 132, « Depuis notre monde [comprenez : la surface de la Terre !], noyé dans un brouillard perpétuel de poussières et d’ondes en tous genres, il n’est pas possible de vraiment déceler les infimes détails indispensables à de nouvelles découvertes. Pour entrer dans les profondeurs de la première lumière, il va falloir observer de plus loin. Depuis l’espace. » Certes. Mais ce n’est pas parce que « notre monde est un brouillard perpétuel de poussières et d’ondes » — et je me demande ce que cela signifie réellement — que l’on va observer le rayonnement fossile depuis l’espace : c’est surtout parce que les micro-ondes dont il est composé sont absorbées par la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère (c’est le principe utilisé par le four à micro-ondes). Mais on ne va pas seulement dans l’espace pour ce faire, on peut aussi aller en altitude, avec des ballons, ou en antarctique, où l’atmosphère est particulièrement sèche.
La façon dont ils décrivent les observations du satellite COBE est naïvement enfantine (p. 139-140) : « Que voit-on sur cette image si étrange, cette sorte de sphère aplatie aux pôles ? d’abord un bain de couleur bleu sombre, comme un océan profond qui couvre tout le globe, de l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud. Puis distribuées çà et là, des taches. Elles s’étirent comme des continents et des îles de différentes couleurs allant du bleu ciel au rouge en passant par le violet. » Pourquoi pas. Si encore par la suite ils expliquaient qu’il s’agit en fait d’une carte projetée de tout le ciel (et non de la Terre), montrant les infirmes variations de températures du rayonnement fossile en fausses couleurs (bleu pour plus froid, rouge pour plus chaud). Et si les illustrateurs de la NASA avaient choisi de coder ces différences de température, non en bleu et rouge, mais en noir et blanc, la description des Bogdanov serait tombée à l’eau, pour ainsi dire !!
Page 148 : « Tel est l’écart inconcevablement faible que WMAP parvient à déceler : un cent millième de degré ! » Et là, les auteurs ont mal lu le site de la NASA auquel ils se réfèrent si souvent comme dans l’espoir d’en tirer quelque crédibilité, car le satellite WMAP est dix fois plus sensible que COBE, qui pouvait déjà distinguer des variations de température de un cent millième de degré. On parle alors du millionième de degré !
Pages 189 et 190 on a droit à l’amalgame entre topologie et géométrie de l’univers. Ce qui montre que non seulement nos docteurs en physique théorique et en mathématiques ont des lacunes en physique de base, mais également en mathématiques. La topologie s’intéresse à la forme globale de l’univers (le coup du simplement connexe), la géométrie à sa forme locale, c’est-à-dire à sa courbure. Le texte est ici confus, le lecteur ne sait pas trop où il va, probablement à l’instar des auteurs. On re-enfonce un peu le clou plus loin, p. 196. On parle d’univers sphérique pour évoquer une courbure (locale) positive, tandis que l’on parle d’univers torique pour évoquer sa topologie, donc sa forme globale. Avec, à la clef, une subtile digression sur la conjecture de Poincaré, avec laquelle ils en déduisent (« nous pensons que ») que l’univers est sphérique, en contradiction avec les observations, qui pencheraient plutôt pour un genre de ballon de foot — mais pas un ballon sphérique comme celui des Bogdanov !
Page 191 : « [...] ces mesures convergent toutes vers une densité dite critique dont la valeur est incroyablement proche de 1 [...] » la densité critique de l’univers ne vaut certainement pas 1, il y a confusion ici, avec le paramètre de densité total, qui est un nombre sans dimension égal au rapport de la densité totale sur la densité critique !
Page 213 : « Le temps de Planck ! La plus petite fraction de temps que l’on puisse mesurer : 0,000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 1 seconde. » Encore une erreur sur la différence entre théorie et observation ou mesure. Le plus petit intervalle de temps que l’on sache actuellement mesuré, avec des horloges atomiques, est de l’ordre de $10^-15$ secondes. Or le temps de Planck est un concept théorique, qui donne également l’âge de l’univers en deçà duquel la physique actuelle ne sait pas aller, faute de théorie quantique de la gravitation.
Et pour finir en beauté, page 258 : « Lancé le 14 mai 2009, PLANCK poursuit sa mission extraordinaire. Plongé dans le vide et le froid glacial de l’espace, loin de l’influence gravitationnelle de notre planète et du soleil, loin de tout, il a pour mission d’approfondir le travail de COBE et de WMAP. » Visiblement, les auteurs n’ont qu’une notion très vague de ce qu’est la force de gravitation. Car le satellite PLANCK est en orbite autour du point de Lagrange L2, qui n’est pas le moins du monde loin de tout et encore moins loin de l’influence gravitationnelle de la Terre et du Soleil, puisque c’est un point d’équilibre (instable) au sein de ce système gravitationnel à deux corps.
Bref, la liste est loin d’être exhaustive, malheureusement...
Guillaume Blanc
Articles de cet auteur
forum
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Le visage de Dieu25 octobre 2010, par roet
... la plus grande énigme de ce livre c’est pourquoi Peebles (un grand théoricien qui a, entre autre, prédit l’existence du fond de rayonnement fossile), ...
La vérité ici est bien plus complexe, et est discuté amplement par Penzias dans son discours de Nobel en 1978. Reste effectivement la question pourquoi Peebles a participé les jeux fermés à un bouquin des frères Bogdanoff.
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Le visage de Dieu31 octobre 2010, par La vision de grøxss qui prie pour etre compris
(encore desolé je suis novice sur les forum du coup il me semble que jai pas repondu au bon message et mes poste sont un peu n’importe ou j’espere que ca vous aidera as vous y retouvez en attente de reponse bonne journée (6h05 pour moi :)
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Le visage de Dieu6 octobre 2010, par Igor Bogdanoff
Bonjour,
Voici quelques temps, j’ai remarqué vos articles et commentaires très critiques à propos de notre dernier livre, de nos travaux, de nos idées, etc.
Sans entrer dans le détail de ce que vous avez écrit, ici ou là, sur notre itinéraire compliqué, nos vies, les ambitions que vous nous prêtez ou les mobiles que vous nous attribuez, je retiens simplement quelques mots à notre propos : celui de charlatans (qui, à lui seul, a suscité un article entier de votre part en 2005), ceux de « menteurs », « falsificateurs », « pseudo-scientifiques », « manipulateurs » etc. Ces mots là font mal. Ils permettent de faire l’économie de toute explication nuancée, de s’exonérer à bon compte de tout débat ultérieur. Mi – procès, mi verdict, vos articles ne laissent place à aucun doute : ils condamnent.
Pourtant, quelque chose ne va pas. Le tableau que vous avez esquissé dans votre dernier article sur Le Visage de Dieu ne « colle » pas à la réalité. Pour commencer : pourquoi laisser entendre que Jim Peebles, Bob Wilson et John Mather « ne nous connaissaient pas et qu’ils se sont fait piéger ? » Sur ce point, je veux simplement dire que nous avons correspondu pendant longtemps avec ces trois chercheurs (aussi bien par mail qu’au cours de nombreuses discussions) et que (contrairement à ce que déclare « Alain r » auquel nous répondrons par un autre article) ces derniers étaient parfaitement informés du contenu du livre (ils l’avaient lu) ainsi, bien sûr, que de son titre. J’ajoute que tous les trois, sans exception, nous ont donnés leur autorisation explicite d’utiliser ce titre. Dans le cas contraire, ils ne se seraient pas privés d’émettre de vigoureuses protestations et / ou des démentis publics. Cela a-t-il été le cas ? A l’évidence non.
Dès lors, pourquoi tenter de faire croire et laisser dire à vos lecteurs que ces éminents scientifiques auraient été abusés ?
Par ailleurs, vous reprenez la veille lanterne selon laquelle « les Bogdanoff n’entendent rien à la physique, même de base ». Je me demande pourquoi (sauf à vous inscrire de manière servile dans les commentaires de « Alain r ») vous écrivez cela. Car les exemples que vous citez sont loin d’être convaincants. Examinons les calmement dans l’ordre, un par un.
Vous écrivez :
[1] Les satellites permettant d’observer le rayonnement fossile sont ainsi qualifiés successivement d’« astronomes de métal » et de « prodigieuse machines métaphysiques » (p. 132) ; allez demander aux physiciens qui ont construit le satellite Planck s’ils ont mis de la métaphysique dedans !
Nous avons longuement discuté avec les concepteurs et responsables du satellite Planck. Aucun d’entre eux ne prétend avoir « mis de la métaphysique » dans leur satellite. Mais à l’inverse, aucun d’entre eux n’a été choqué par le fait que nous ayons pu parler de « prodigieuses machines métaphysiques ». En particulier, Jean Michel Lamarre -premier concepteur de Planck et patron de HFI- qui a lu le livre attentivement (et en entier) avant sa publication. Il en connaissait bien sûr le titre. Il a apporté plusieurs corrections au chapitre consacré au satellite Planck (bien entendu, nous avons conservé tous nos échanges mails avec lui). En fin de compte, qu’on le veuille ou non, Planck (comme ses prédécesseurs) suscite bel et bien des questions de type métaphysique. C’est ce que nous avons voulu dire. Il me semble inutile de s’étendre davantage sur ce point.
Vous écrivez :
[2] Ainsi : (p. 33) « [la force nucléaire forte] est suivie par la force électromagnétique qui est 137 fois plus petite (mais pas 138 ni 135 fois). » Il y a là, confusion entre la notion de force et d’intensité de la force, mais passons. Les frères Bogdanov semblent ignorer que la physique n’est pas une science aussi exacte que les mathématiques, et que la notion d’« entier naturel » est une notion mathématique, mais rarement physique. L’exactitude n’est pas de ce monde, et les physiciens font des mesures, y compris des constantes fondamentales, comme la constante de structure fine dont il est en fait question ici, qui sont entachées d’erreurs. Donc la valeur de cette constante (sans dimensions) ou plutôt de son inverse ne vaut pas 138, ni 136, ni 137, d’ailleurs, puisqu’elle vaut 137,035999679(94) avec une incertitude sur les dernières décimales. Nul besoin d’invoquer quelque chose de « surnaturel » pour expliquer la valeur de cette constante !
Je ne comprends pas les raisons pour lesquelles vous nous faîtes ce procès. Les incertitudes sur les dernières décimales ne changent rien à l’affaire : la valeur de la constante de la structure fine est bien de 1/137 (et non de 1/135). Nous ne sommes pas les premiers (ni les derniers) à nous interroger sur cette question. Nous n’avons jamais associé quoi que soit de « surnaturel » à cette grandeur mais, à l’instar de nombreux physiciens, nous nous interrogeons sur les raisons de la valeur de cette loi fondamentale de la nature. Parmi des dizaines d’exemples, voici ce qu’en pense Max Born (prix Nobel de physique 1954) : « The fact however that alpha has just its value 1/137 is certainly no chance but itself a law of nature. It is clear that the explanation of this number must be the central problem of natural philosophy. »—Max Born, A.I. Miller (2009). Deciphering the Cosmic Number : The Strange Friendship of Wolfgang Pauli and Carl Jung.W.W. Norton & Co. p. 253.
Vous écrivez :
Ou encore (p. 164) : « Par quelle étrange coïncidence la taille d’un homme est-elle égale au rayon de la Terre multiplié par celui d’un atome ? Pourquoi, de la même manière, la masse d’un être humain est-elle égale à la masse de la Terre multipliée par la masse d’un atome ? » Là, je ne peux qu’inviter les frères Bogdanov à venir suivre le cours de physique élémentaire que nous dispensons à l’université Paris 7 pour les étudiants en première année : ils apprendraient ainsi que si on multiplie deux masses ensembles, on obtient une masse au carré ; que la multiplication de deux longueurs donne une surface, et non une longueur ! Et que donc des ke sont pas égaux à des kg. Ou des m ne sont pas des m !"
Là encore, franchement, vous nous faîtes un procès injuste. Evidemment que nous savons que tel quel l’énoncé de la phrase que vous cîtez ne tient pas debout. Doit on rappeler (alors que c’est écrit en toutes lettres dans notre livre) que cette citation n’est pas de nous mais a pour auteur le philosophe Jean Guitton ? Cette phrase est issue des dialogues qui ont servi de base à notre livre « Dieu et la Science ». Chacune de nos rencontres, chacune de nos discussions était enregistrée. Il se trouve que Jean Guitton était le co-auteur, avec ses collègues académiciens (Favre, Wolf, Lichnerowicz) d’un ouvrage intitulé « Le Chaos et le Déterminisme ». Ce travail lui avait donné l’occasion de réfléchir sur la problématique du hasard et de la nécessité. La phrase que vous citez a été prononcée « telle quelle » et à voix haute par Guitton : nous l’avons enregistrée et retranscrite intégralement dans « Dieu et la Science » ainsi que dans « Le Visage de Dieu ». A présent, si vous lisez objectivement les commentaires qui suivent cette citation (page 164), vous verrez que nous prenons bien évidemment soin de préciser qu’il s’agit d’une simple métaphore de philosophe et qu’il importe de l’interpréter comme telle : « Avec ses mots bien à lui, dans un souçi plus métaphorique que scientifique au sens strict, Jean Guitton venait de se poser ce soir là une question.. ».etc. On ne peut être plus clair : nous avons simplement voulu retranscrire « l’esprit » de la question posée par Jean Guitton (tout en précisant sans détour qu’il s’agissait d’une métaphore et non d’un énoncé scientifique). Encore une fois, je pense sincèrement que votre reproche n’est pas fondé (sauf à admettre que vous êtes inspiré par d’autres objectifs que celui de critiquer honnêtement notre livre).
Vous écrivez :
Ainsi, p.22, « [...] dans le sillage d’atomes tellement accélérés [...] » : si les Bogdanov avaient ne serait-ce qu’un niveau de deuxième année de licence (bac+2), ils sauraient qu’un atome est électriquement neutre et ne peut donc pas être accéléré ; de surcroît, ce sont des protons (chargés électriquement) qui sont accélérés dans l’accélérateur LHC.
Nous avons passé beaucoup de temps au LHC. Nous y avons vu beaucoup de choses. Discuté avec beaucoup de gens. Nous ne pouvons pas ignorer que, pour l’essentiel, il s’agit d’accélérer des protons dans le LHC. Mais nous n’avons pas oublié, non plus, qu’il est également possible d’accéler des atomes de plomb. Voici un texte (repris sur Wikipedia) et directement issu d’un fascicule du CERN :
« En mode de collision d’ion lourds, la chaîne d’accélération est légèrement différente. Un second accélérateur linéaire, Linac3 accélère des atomes de plomb issus d’une source très pure de 500 kilogrammes. Ces atomes sont partiellement ionisés, ayant perdu jusqu’à 29 électrons (sur les 82 qu’ils comportent au départ). Seuls ceux ionisés 29 fois sont conservés. Ils sont alors accélérés à une énergie de 4,2 MeV par nucléon (soit environ 875 MeV pour le noyau complet) et sont mis en collision avec une feuille de carbone qui leur arrache 25 électrons supplémentaires. Ils passent alors dans un instrument appelé LEIR (pour Low Energy Ion Ring, ou anneau d’ions de basse énergie) où ils sont accélérés à 72 MeV par nucléons. Ils sont ensuite injectés dans le PS (sans passer par le Booster, contrairement aux protons) qui les accélère à 5,9 GeV par nucléons. Une seconde feuille finit d’arracher la totalité des électrons des ions, qui passent dans le SPS qui accélère les noyaux de plomb à 177 GeV par nucléon, avant de les injecter dans le LHC qui leur fait atteindre une énergie de 2,76 TeV par nucléon ».
En fin de compte, il ne reste que des noyaux de plomb : ce sont eux qui seront injectés dans le LHC. Soit. Mais franchement, alors que pour commencer, on accélère bel et bien des atomes de plomb, fallait il entrer dans le détail de tout le processus dans un livre grand public ? Evidemment non. Le lecteur moyen, lui, se fait une idée à peu près claire de ce qu’est un atome. Un proton devient déjà, pour lui, un objet beaucoup moins clair. C’est pour cela que nous parlons d’atomes à la page 22 (c’est à dire au début du livre). Par la suite, nous parlons bien de protons accélérés (on le répète maintes fois).
Alors était ce utile de nous de souligner assez lourdement que « si nous avions ne serait-ce qu’un niveau de deuxième année de licence (bac +2) nous saurions que.... »etc ?
Vous écrivez :
Page 33, « [...] sans cette forme de radioactivité [la force faible], le soleil ne pourrait pas briller[...] » encore une assertion d’une imprécision de profane, amalgame entre force faible et radioactivité, qui elle n’est pas une force, mais une conséquence de la propriété de certains noyaux atomiques, doublée d’une méconnaissance totale du fonctionnement du soleil, puisque nulle radioactivité en son cœur, mais des réactions de fusion thermonucléaire ; toujours est-il que si les Bogdanov avaient quelques notions de base en astrophysique, ils sauraient que c’est la force de gravitation qui fait briller le soleil, et non la force faible..."
Une fois de plus, vous reprenez la fameuse phrase : « si les Bogdanov avaient quelques notions de base en astrophysique, ils sauraient que... » etc.
Et là encore, nous pensons que vous nous faîtes un mauvais procès sur la base d’arguments qui ne tiennent pas. Car lorsque nous écrivons « sans cette forme de radioactivité [la force faible], le soleil ne pourrait pas briller », nous ne faisons rien d’autre que répéter une notion de base que vous retrouverez partout (et jusque dans les manuels bac +2, justement). Pour preuve, parmi des centaines d’autres : allez sur la page du CNRS consacrée à la radioactivité et vous y trouverez littéralement la définition suivante :
« L’interaction faible est responsable de la désintégration des neutrons au sein du noyau atomique (radioactivité beta-) ; c’est ce type de réactions (thermonucléaires) qui se produisent au cœur du soleil et lui permettent de briller. » (http://www.cnrs.fr/cnrs-images/phys...)
Dans notre livre, presque mot à mot, nous ne disons rien de plus que ce que dit le CNRS. Et dès lors, encore une fois, votre reproche nous semble injuste et bien mal fondé.
Vous écrivez :
Page 125 : « Bien au contraire la première lumière de l’univers [ie le rayonnement fossile micro-onde] est partout. Dans votre jardin et à l’intérieur de votre voiture. » Là encore, la physique n’est pas assimilée : les micro-ondes, celle de votre four homonyme ou celles du rayonnement fossile pénètrent à travers certains matériaux (les aliments), mais sont réfléchies par le métal (essayez donc de mettre un récipient métallique dans votre four micro-onde, pour voir !) ; peu de chance donc, de voir des photons issus du rayonnement fossile à l’intérieur de votre voiture, il vaudra mieux mettre votre détecteur (comme une antenne métallique réflectrice, à l’instar de celle de Penzias et Wilson) à l’extérieur de celle-ci. Pas de bol, l’exemple est mal choisi !
Pourquoi insister ici, une fois de plus, sur l’idée que « nous n’avons pas assimilé la physique » ? L’exemple de la voiture n’est pas plus mal choisi que n’importe quelle autre situation banale que nous aurions pu imaginer (par exemple votre maison, dotée de fenêtres). Il s’agissait de faire comprendre au lecteur que le rayonnement fossile n’est pas « loin dans l’espace », mais baigne l’Univers dans lequel nous nous trouvons (y compris l’intérieur des voitures). Bien sûr que le métal réfléchit les micro ondes : nul besoin de faire appel à de la physique approfondie pour le constater. Mais il n’est pas non plus nécessaire d’être docteur en physique pour savoir que le rayonnent micro onde traverse le verre (et donc les pare brise des voitures). Nous n’avons rien écrit d’insensé en imaginant que des « photons cosmologiques » issus de la première lumière se trouvent aussi à l’intérieur d’une voiture : cette image était destinée à bien faire comprendre au lecteur que le rayonnement fossile est partout (y compris à l’intérieur des voitures où l’on passe désormais le plus clair de son temps).
Encore une fois, votre critique est autant mal venue que malveillante.
Vous écrivez :
Page 128, les auteurs attribuent des propriétés « exceptionnelles » à la « lumière » issue du rayonnement fossile, comme celle que pour elle, le temps n’existe pas. En fait c’est vrai pour tous les photons, y compris ceux de votre lampe de poche ou ceux émis par votre téléphone portable ! Rien d’extraordinaire là-dedans...
Et alors ? Nous n’avons jamais dit que le rayonnement fossile était le seul phénomène lumineux à bénéficier des effets relativistes. Page 127 de notre livre nous écrivons ceci : "Comme toutes les lumières qui vous entourent (celle qui jaillit des phares de votre voiture ou de votre lampe de poche), la lumière fossile est la chose la plus rapide de tout l’Univers : 300.000 kms seconde. Or ce record de vitesse débouche sur quelque chose de très surprenant qu’Einstein a été le premier à découvrir : pour la lumière le temps ne passe pas.
On ne peut pas être plus clair : nous généralisons l’idée selon laquelle tous les phénomènes lumineux sont soumis aux effets relativistes : pour eux le temps ne passe pas.
Dès lors...? pourquoi laisser entendre que nous avons commis l’erreur d’en exclure les lampes de poche (alors que nous en parlons précisément 3 lignes plus haut) ? Encore fallait-il lire jusqu’au bout ..
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Le visage de Dieu5 octobre 2010, par toto
Bon, pas vraiment convaincant comme article ; le ton employé est digne d’un enfant de douze ans cela a pour seul effet de minorer ton propos :
" Les ultimes pages avec la description de leur pseudo-théorie qui résout tout, sont du grand n’importe quoi. Ils parlent de temps imaginaire, probablement parce qu’ils ont lu ça dans Stephen Hawking (« Une brève histoire du temps »), et l’assimile à l’« information », version bogdanofiée du théorème de Noether, qui stipule que la conservation de l’énergie découle de l’homogénéité du temps. Ces citations, innombrables, sont évidemment là pour étayer leur propos, comme si citer ces spécialistes aller donner plus de poids à leur mensonges. "
Explique nous-pourquoi c’est du n’importe quoi, explique-nous le temps imaginaire et en quoi les frangins se trompent : manifestement tu en es incapable... Explique nous pourquoi ils mentent : as-tu les réponses à leurs questions ? Tu ne les as pas... donc ils ne « mentent » pas.
« Ce n’est pas complètement faux, mais c’est très (trop !) imprécis, cela démontre leur absence de maîtrise des phénomènes physiques de base [3]. »
C’est un livre de vulgarisation. Dans ce cadre, la précision ne requiert pas l’exactitude d’un manuel.
« Wilson (co-découvreur du fond de rayonnement fossile avec Penzias, et Prix Nobel de physique 1978) »
Découverte due au hasard...
« Un livre qui mêle un peu trop, à mon goût, métaphysique et science — d’ailleurs à ranger sur l’étagère métaphysique plus tôt que science —, se fondant malhonnêtement sur la réalité de la deuxième pour asseoir la première. Non, la science ce n’est pas ça. »
Il n’y a pas de réponse pour l’instant sur l’origine de l’univers, donc chacun est amené à théoriser ; les frangins théorisent : tu es incapable de prouver qu’ils sont tort : là gît ton problème : par idéologie, tu refuses d’envisager l’idée qu’ils développent. Pas par goût de la science, seulement par idéologie... Ton article est une suite d’attaques personnelles qui ne fait rien avancer.
J’attends toujours les preuves OBSERVATIONNELLES de la théories des cordes, je pense qu’on peut attendre longtemps... il suffit de lire Lee Smolin théoricien des cordes lui-même pour comprendre que cette théorie n’apporte rien, qu’elle est un fatras de fumeurs de moquette.
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Le visage de Dieu29 novembre 2010, par Guillaume Blanc
Ce que j’en pense se trouve ici : http://snovae.free.fr/spip.php?arti...
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Le visage de Dieu24 octobre 2010, par Luciole
Je le trouve très convaincant cet article : celui qui désire aller au fond de cette question y trouve des pistes de réflexion et de lectures « sérieuses ». Mais qui dans le « grand public » s’en donnera vraiment la peine ? Je suis d’ailleurs sceptique sur le fait que le simple fait de lire des livres sur le sujet soit suffisant. Êtes-vous prêt à prendre une inscription à l’université et à passer des examens pour confirmer que vous maîtrisez complètement les concepts nécessaires à ce débat d’experts ? Car une chose, c’est de lire et de croire que l’on comprend, autre chose est de vraiment comprendre et de posséder les connaissances nécessaires pour débattre. Le sujet abordé est bien trop complexe pour les néophytes. Personnellement, je suis convaincue de l’imposture des frères Bogdanoff, pour une simple phrase dite récemment sur un plateau télé que je trouve très éloquente : l’un d’entre eux a dit globalement : « le CNRS a fait une erreur, c’est humain, nous lui pardonnons ». Or tout ceux qui ont soutenu une thèse et qui sont convaincus de sa valeur ne pardonneraient pas aussi facilement. Ils se battraient pour la défendre, non pas sur des plateaux télés mais à travers des publications scientifiques (c’est-à-dire en argumentant posément et en s’appuyant sur des démonstrations argumentées et des sources analysées). Proposer un débat de 15 minutes sur plateaux télés, c’est ridicule et je comprends que les scientifiques ne souhaitent pas participer à cette mauvaise blague. J’ai une thèse de doctorat, non pas en sciences dures mais en histoire. Comme les frères Bogdanoff, je l’ai faite sans financement universitaire. Comme eux, j’imagine que la thèse avait une importance capitale à un niveau « personnel ». Comme eux, le chemin a été long et difficile. C’est un peu comme un combat quotidien non seulement pour survivre avec des jobs alimentaires (quoique sur ce plan, je ne pense pas qu’ils aient traversé les mêmes galères que moi) mais aussi pour faire ses preuves dans le milieu de la recherche (en tant qu’étudiante de doctorat sans allocation de recherche, j’avais souvent l’impression d’être moins crédible que les autres doctorants). Mais contrairement à eux, j’ai eu la mention « très honorable » et les félicitations du jury, et ce n’était pas par compassion ni sympathie de la part de mon jury. Et si quelqu’un attaquait ma thèse, je vous assure que je la défendrais bec et ongle. Le simple fait que les frères Bogdanoff ne défendent pas leurs thèses dans les cénacles scientifiques est un aveu de culpabilité criant à mes yeux : ils ont tout à fait conscience des limites de leur travail. Ils savent qu’ils ne méritent pas vraiment leur titre de docteur, et à mon avis c’est juste un détail dans leur vie, gênant certes, mais juste un détail, une blessure d’amour propre. Ils vendent bien leurs ouvrages de science fiction, ils ont des contrats à la télé : c’est plus important à leurs yeux que de se faire reconnaître par leurs pairs scientifiques. Cela veut tout dire. Le CNRS a certainement eu tort de divulguer ce rapport s’il était confidentiel, et peut-être qu’il s’en excusera. Mais cela ne changera pas mon opinion : ce sont des conteurs d’histoire. Par contre, je n’excuserai pas ceux qui ont « offert » leurs doctorats aux Bogdanoff. C’est impardonnable, une mascarade qui discrédite l’ensemble du système universitaire.
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Le visage de Dieu21 septembre 2010, par pyrausta
bonjour Je suis allée voir les frères Bogdanov lors d’une rencontre à Reims ,plus attirée par le nom,synonyme pour moi d’émissions télévisées sur les films de science fiction et la vulgarisation scientifique qui passaient lors de la jeunesse que le propos lui même du livre ...Je ne suis pas physicienne ni mathématicienne mais j’ai quand même compris comme vous : Ce sont de formidables conteurs ,surtout Grichka... Et le fait d’émailler sans cesse leurs propos de citations d’auteurs,de chercheurs m’a hérissé un peu le poil...A trop vouloir prouver...c’est effectivement comme s’ils voulaient se rendre crédibles en faisant référence à tel ou tel prix Nobel... Ce sont sans doute des manipulateurs hors pair pour avoir convaincu 2 grands noms scientifiques pour leur pré et postface,tous ceux qui de près ou de loin s’intéressent à toutes ces questions physiques ou métaphysiques.. Maintenant que la Fnac l’aie en « meilleure vente » ou bien en coup de cœur du libraire ne m’étonne pas de tout pour avoir approché de très près le fonctionnement de cette grande surface uniquement préoccupée par le fait de faire de l’argent et non de la Culture ,quel que soit son slogan. Pour finir ,du point de vue psychanalyse, le fonctionnement gémellaire est fascinant..
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Le visage de Dieu21 septembre 2010, par Guillaume
Merci pour votre message. Je suis ravi de pouvoir constater qu’une profane en physique a lu ce livre avec un regard critique et ne l’a donc pas apprécié outre mesure. Ces jumeaux sont probablement fascinant sur certains aspects, mais sachant ce dont ils sont capables, en terme de manipulation, mensonges, sachant qu’ils font de l’argent en exploitant la crédulité des gens, ils me paraissent finalement peu dignes d’intérêt...
Guillaume
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Le visage de Dieu7 septembre 2010, par Greg
Salut Guillaume,
Une fois de plus, très bon article. Je me suis fait la même remarque à propos des auteurs de postface. C’est assez incroyable que des gens d’une telle renommée, du moins dans leur communauté scientifique (je me rappelle avoir écouté Peeples à Moriond il y a longtemps et on peut avoir confiance dans ses connaissances), aient accepté cela. Est-ce qu’ils se sont fait embrouiller ? Si tu veux te marrer un moment, va mater leur thèse respective sur le serveur des thèses, ça vaut aussi un pesant de cacahouètes ! Quant à leur notoriété, leur physique décalé sur fond d’émission de science fiction dans un costume argenté les a rendu crédible. Le citoyen moyen se laisse berner par ce folklore.
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Le visage de Dieu14 septembre 2010, par Guillaume
Salut Greg,
Merci. Il est évident que les scientifiques qui ont postfacés le bouquin sont dignes de confiance. Ils ont probablement été manipulé, comme en témoigne Peebles dans l’article de Rue89 : http://www.rue89.com/2010/09/12/les... Ou encore George Smoot dans le Nouvel Obs : http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire... Et Alain Riazuelo qui a contacté les auteurs cités donne leurs réponses : http://www2.iap.fr/users/riazuelo/f...
En bref, les Bogdanov ont bel et bien trompé tout leur petit monde. Des menteurs, falsificateurs, pseudo-scientifiques manipulateurs !!
Guillaume
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Le visage de Dieu6 septembre 2010, par littledragon
A mon humble avis, ils savent très bien ce qu’ils font... et doivent d’ailleurs s’amuser énormément de la situation.... réussir à tromper de vrais scientifiques en leurs faisant écrivent la postface d’un roman de fantaisie, sur le point de devenir en plus un best-seller... en prime, la colère de la communauté scientifique, qui s’acharne tant bien que mal à rester crédible entre les charlatans de tous bords (pseudo-écolo, créationnistes & cie, extrémistes religieux etc.). Bref... que du business lorsque l’on vit de l’ignorance des autres....
Désolé du coté cynique de mon commentaire, mais c’est tellement désolant... !
A bientôt,
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Le visage de Dieu14 septembre 2010, par Guillaume
Le pire c’est que j’ai vraiment l’impression qu’ils ont écrit ce livre en toute bonne foi (c’est le cas de le dire) ! Leur propos est tellement dégoulinant de naïveté que je ne pense pas que ce soit fait à dessein pour décrédibiliser la science. Je crois qu’ils pensaient plutôt bien faire. Tout comme ils se croient de véritables scientifiques (en attestent leurs thèses « bidons »). Leur livre ressemble à celui de quelqu’un de bien documenté (sur la partie historique en tout cas), mais qui ne comprend pas tout (niveau bac ou moins en physique), et qui s’arrange pour boucher les trous avec un peu d’éloquence et de bondieuseries. Toujours est-il qu’ils font du pognon en exploitant effectivement la crédibilité des gens. Procédé profondément malhonnête.
De grâce, ne lisez pas ce livre !
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Le visage de Dieu6 octobre 2010, par Igor Bogdanoff
Suite de notre réponse....
Vous écrivez :
Page 132, « Depuis notre monde [comprenez : la surface de la Terre !], noyé dans un brouillard perpétuel de poussières et d’ondes en tous genres, il n’est pas possible de vraiment déceler les infimes détails indispensables à de nouvelles découvertes. Pour entrer dans les profondeurs de la première lumière, il va falloir observer de plus loin. Depuis l’espace. » Certes. Mais ce n’est pas parce que « notre monde est un brouillard perpétuel de poussières et d’ondes » — et je me demande ce que cela signifie réellement — que l’on va observer le rayonnement fossile depuis l’espace : c’est surtout parce que les micro-ondes dont il est composé sont absorbées par la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère (c’est le principe utilisé par le four à micro-ondes). Mais on ne va pas seulement dans l’espace pour ce faire, on peut aussi aller en altitude, avec des ballons, ou en antarctique, où l’atmosphère est particulièrement sèche.
Nous n’avons jamais écrit que l’espace était le seul moyen de détecter le rayonnement primordial. Nous parlons même des dispositifs terrestres construits en ce sens. Donc...???
Vous écrivez :
La façon dont ils décrivent les observations du satellite COBE est naïvement enfantine (p. 139-140) : « Que voit-on sur cette image si étrange, cette sorte de sphère aplatie aux pôles ? d’abord un bain de couleur bleu sombre, comme un océan profond qui couvre tout le globe, de l’hémisphère Nord à l’hémisphère Sud. Puis distribuées çà et là, des taches. Elles s’étirent comme des continents et des îles de différentes couleurs allant du bleu ciel au rouge en passant par le violet. » Pourquoi pas. Si encore par la suite ils expliquaient qu’il s’agit en fait d’une carte projetée de tout le ciel (et non de la Terre), montrant les infirmes variations de températures du rayonnement fossile en fausses couleurs (bleu pour plus froid, rouge pour plus chaud). Et si les illustrateurs de la NASA avaient choisi de coder ces différences de température, non en bleu et rouge, mais en noir et blanc, la description des Bogdanov serait tombée à l’eau, pour ainsi dire !!
Décidément, la première partie de votre critique confine à l’aberration. Comment pouvez-vous sérieusement sous-entendre que la carte dont nous parlons est projetée sur la Terre et non pas sur le ciel tout entier ? Alors que c’est le sujet unique de notre livre ?
Pour le reste, je comprends de moins en moins le sens de votre critique. Evidemment que les cartes de Cobe (ou de WMAP ou de Planck) sont représentées en fausses couleurs. Ca tombe sous le sens. L’important, c’est de disposer d’un code qui permette d’interpréter les différences de températures, non ? Voici ce que vous pourrez lire sur le site de la NASA à propos de WMAP : "The average temperature is 2.725 Kelvin (degrees above absolute zero ; equivalent to -270 C or -455 F), and the colors represent the tiny temperature fluctuations, as in a weather map. Red regions are warmer and blue regions are colder by about 0.0002 degrees ».
Est-ce que nous écrivons quelque chose de différent dans notre livre ?
Vous écrivez :
Page 148 : « Tel est l’écart inconcevablement faible que WMAP parvient à déceler : un cent millième de degré ! » Et là, les auteurs ont mal lu le site de la NASA auquel ils se réfèrent si souvent comme dans l’espoir d’en tirer quelque crédibilité, car le satellite WMAP est dix fois plus sensible que COBE, qui pouvait déjà distinguer des variations de température de un cent millième de degré. On parle alors du millionième de degré !
Ici, erreur de votre part : WMAP n’est pas dix fois mais trente fois plus sensible que COBE. Par ailleurs, deux lignes avant celle que vous incriminez, nous écrivions, à propos de la « carte » cosmologique établie par WMAP : « ...les taches vert et bleu deux cent millièmes de degrés plus froides ». En fait, WMAP est théoriquement capable d’enregistrer des écarts de température de l’ordre du cent millième de degré. Quant à connaître plus exactement le gain de résolution entre COBE et PLANCK, le mieux est encore de laisser la parole à Jean-Michel Lamarre (à l’origine de Planck, aujourd’hui responsable de l’instrument HFI et membre du Planck team) :
« Mille fois plus sensible que COBE et 30 fois plus que WMAP, Planck produit des cartes avec une bien meilleure résolution angulaire (10 fois plus de pixels) et avec moins de bruit (pour une photo, on dirait moins de grain). Cela nous permettra de mettre à l’épreuve les théories multiples qui subsistent dans le domaine de la formation et de l’évolution de l’univers. Nous avons pris un soin particulier pour éviter les effets parasites qui pourraient perturber l’interprétation des données. »
Nous avons publié ce texte de JM Lamarre à la page 160 de notre livre. Sans entrer dans des polémiques inutiles sur le pouvoir séparateur des uns et des autres, tout le monde est à peu près d’accord pour dire que COBE et WMAP travaillaient au cent millième et Planck au millionième. D’ailleurs, dans son discours du 28 Novembre 2006, E.Brezin, président de l’Académie des Sciences, écrit ceci à propos de WMAP : « Le prix Nobel de physique 2006 a été attribué à l’équipe à l’origine du satellite COBE, qui fuit suivi par de WMAP, qui ont mesuré les petites fluctuations de la température de ce corps noir (de l’ordre du cent millième de degré !) dans différentes directions. »
Brezin parle bien (comme tout le monde) d’une précision de l’ordre du cent millième de degrés pour WMAP (et non du millionième de degrés).
www.academie-sciences.fr/.../seance...
Vous écrivez :
« Pages 189 et 190 on a droit à l’amalgame entre topologie et géométrie de l’univers. Ce qui montre que non seulement nos docteurs en physique théorique et en mathématiques ont des lacunes en physique de base, mais également en mathématiques. La topologie s’intéresse à la forme globale de l’univers (le coup du simplement connexe), la géométrie à sa forme locale, c’est-à-dire à sa courbure. Le texte est ici confus, le lecteur ne sait pas trop où il va, probablement à l’instar des auteurs. On re-enfonce un peu le clou plus loin, p. 196. On parle d’univers sphérique pour évoquer une courbure (locale) positive, tandis que l’on parle d’univers torique pour évoquer sa topologie, donc sa forme globale. Avec, à la clef, une subtile digression sur la conjecture de Poincaré, avec laquelle ils en déduisent (« nous pensons que ») que l’univers est sphérique, en contradiction avec les observations, qui pencheraient plutôt pour un genre de ballon de foot — mais pas un ballon sphérique comme celui des Bogdanov ! »
Si vous avez bien lu ce que nous écrivons dans notre livre, nous établissons sans ambiguité la distinction entre topologie et géométrie de l’espace physique à trois dimensions (et non pas « de l’Univers », comme vous l’écrivez un peu trop rapidement). Nos recherche en thèse nous ont conduit à proposer que l’espace tridimensionnel puisse être vu comme une sphère S3, ce qui, en effet, n’a rien à voir avec le dodécaédron proposé par Luminet et al. Au passage, le modèle dodécaédrique (progressivement disqualifié par les observations) ne nous a jamais semblé représenter la bonne topologie et nous le disons assez clairement depuis des années. Enfin, encore un mot, puisque vous parlez de mathématiques. Notre choix s’est porté vers S3 non pas « comme ça » mais pour des raisons profondes, qui découlent de notre hypothèse de fluctuation de la signature de la métrique à l’échelle de Planck. Comme vous le savez peut-être, notre idée est qu’il pourrait exister, à cette échelle, une déformation de la signature, du type (3, 1) / (4, 0). Ceci suggère que le groupe de symétrie (non compact) décrivant les isométries de la métrique de l’espace-temps (le groupe de Lorentz) pourrait être déformé en un groupe compact (le groupe Euclidien SO(4)). Partant de là, et à supposer qu’il soit raisonnable d’envisager que des contraintes quantiques puissent s’exercer sur la métrique à l’échelle de Planck, nous avons introduit l’hypothèse d’une fluctuation de la signature à cette échelle entre la forme Lorentzienne et la forme Euclidienne. Pour la décrire, nous avons privilégié le formalisme des groupes quantiques. Toutefois, une autre description existe en terme de groupes classiques. En effet, nous avons montré que la transition de signature peut être formalisée par l’espace homogène symétrique du type SO(3,1) x SO(4) quotienté diagonalement par SO(3) (sous groupe distingué commun aux deux groupes SO(3,1) et SO(4)). Ici, ce qui est frappant, c’est que SO(3,1), SO(3) et SO(4) possèdent le même groupe fondamental (Z/2Z). Plus frappant encore : Z/2Z est également le groupe fondamental de l’espace homogène symétrique évoqué plus haut correspondant à l’unification des deux groupes de Lie SO(3,1) et SO(4). Ceci nous conduit naturellement à trouver (par bijection entre groupe fondamental et revêtement universel) le revêtement universel de l’espace homogène symétrique représentant dans notre approche la fluctuation de la signature de la métrique, soit SL(2,C) x SU(2). On le sait, le revêtement universel de SO3, 1) est SL(2, C) tandis que celui de SO(4) est SU(2) x SU(2). Comme SU(2) (qui, en tant que variété, est isomorphe à la sphère S3) est inclus dans SL(2,C), nos résultats suggèrent de considérer S3 comme bord aussi bien de l’espace euclidien que de l’espace-temps.
Vous écrivez :
"Page 191 : « [...] ces mesures convergent toutes vers une densité dite critique dont la valeur est incroyablement proche de 1 [...] » la densité critique de l’univers ne vaut certainement pas 1, il y a confusion ici, avec le paramètre de densité total, qui est un nombre sans dimension égal au rapport de la densité totale sur la densité critique !
Bien entendu, il s’agit bien de la densité totale (en fait, oméga total). Quand nous disons : « toutes ces mesures convergent vers une densité dite »critique« , nous essayons de faire comprendre au lecteur toute l’importance que revêt, à nos yeux, la valeur de la densité totale. Rien de plus (sinon nous n’aurions pas écrit »critique" entre guillemets).
Vous écrivez :
« Page 213 : « Le temps de Planck ! La plus petite fraction de temps que l’on puisse mesurer : 0,000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 000 1 seconde. » Encore une erreur sur la différence entre théorie et observation ou mesure. Le plus petit intervalle de temps que l’on sache actuellement mesuré, avec des horloges atomiques, est de l’ordre de 10-15 secondes. Or le temps de Planck est un concept théorique, qui donne également l’âge de l’univers en deçà duquel la physique actuelle ne sait pas aller, faute de théorie quantique de la gravitation ».
Combien de fois (dans Avant le Big Bang, dans Voyage vers l’Instant zéro, dans Au Commencement du Temps, etc) avons nous répété ce que vous venez d’écrire ! Evidemment que le temps de Planck représente une limite théorique. Mais quand on écrit un livre grand public, on cherche surtout à « sensibiliser le lecteur » à travers des exemples, des mots, des expressions, des métaphores qui lui sont familières.
Vous écrivez :
« Et pour finir en beauté, page 258 : « Lancé le 14 mai 2009, PLANCK poursuit sa mission extraordinaire. Plongé dans le vide et le froid glacial de l’espace, loin de l’influence gravitationnelle de notre planète et du soleil, loin de tout, il a pour mission d’approfondir le travail de COBE et de WMAP. » Visiblement, les auteurs n’ont qu’une notion très vague de ce qu’est la force de gravitation. Car le satellite PLANCK est en orbite autour du point de LagrangeL2, qui n’est pas le moins du monde loin de tout et encore moins loin de l’influence gravitationnelle de la Terre et du Soleil, puisque c’est un point d’équilibre (instable) au sein de ce système gravitationnel à deux corps. »
Je reconnais que l’expression (« loin de l’influence gravitationnelle de la Terre et du Soleil ») est mal choisie. Dans notre esprit, il s’agissait de traduire l’idée du « calme gravitationnel » issu de l’équilibre au point de Lagrange. D’accord. Mais il ne nous semble pas justifié d’en faire, une fois de plus, un argument au service de notre incurie en physique. Quand on écrit un bouquin grand public, on s’autorise des raccourcis qu’on n’emprunterait jamais dans un papier scientifique. Mais il est vrai qu’il aurait été préférable d’écrire : « En équilibre entre les influences gravitationnelles de la Terre et du Soleil » (plutôt que « loin de... »).
Ceci étant posé, je continue de penser que, globalement, votre critique ne correspond pas à la réalité. Que vous n’aimiez pas notre livre et notre prose, soit. Mais de là à répéter toutes les 3 lignes que nous sommes « nuls en physique », « nuls en maths », « nuls en tout », des « charlatans », des « menteurs », etc, je trouve qu’il y a quelque chose de volontairement méprisant dans vos commentaires.
J’aimerais bien avoir un « feed back » à ce mail, d’une manière ou d’une autre.
Bien cordialement à vous,
Igor Bogdanoff
PS. En cherchant l’adresse à laquelle je pouvais vous faire parvenir ce mail, je viens de découvrir quelque chose qui m’a littéralement stupéfié : vous seriez un grimpeur !
Alors là, pour le coup, je n’en reviens pas !!!
Et du coup, si tu le permets, je vais m’adresser à toi comme je m’adresserais à n’importe quel copain grimpeur. Car je suis sur les blocs depuis de longues d’années. J’ai commencé par faire de la haute montagne (vers l’âge de 16 ans) dans les alpes autrichiennes. J’ai fait pas mal de belles ascensions, en particulier celle de la mythique face nord des Drus (celle de Pierre Allain et Berardini que j’ai autrefois connus et croisés à Bleau).
Par la suite, j’ai laissé tomber la montagne pour me focaliser sur le bloc. Je grimpe donc à Bleau depuis les années 85. Quand je t’ai vu parler du Toit du Cul de Chien, je n’en suis pas revenu : j’ai passé ce toit avant hier (samedi) parce qu’on pensait qu’il allait pleuvoir. Du coup, avec les copains, (ceux avec lesquels je grimpe régulièrement) on s’est retrouvés au Cul de Chien (où ça sèche vite). Et on s’est mis dans le Toit.
J’ai fait pas mal de trucs dans les circuits blancs du Cuvier, d’Apremont, de la Cuisinière, de la Roche aux Sabots, de la Gorge aux Chats, du Canon, etc : la Boucherie, l’Abattoir, Carnazina, La Défroquée, La Joker, La Clé, La Moussette, La Folle, La Tour de Pise, etc. au Cuvier, ou encore Big Boss ou Durox Manie au Rempart. Sans compter Le Mur des Lames à l’Isatis et bien d’autres « amuse blocs ».
Tout ça pour dire que je te parle de grimpeur à grimpeur. Tu sais très bien ce que ça veut dire : on ne peut pas « bidonner » sur une voie ou un bloc. De même, on ne peut pas « bidonner » avec une thèse. Si tu me disais,« j’ai passé La Défroquée avec la méthode du crochet de talon et le grand croisé », j’aurais un gros doute. En deux phrases, je verrais que tu cherches à m’ensabler. En revanche, si tu me disais, « pour sortir La Marie Rose, la meilleure méthode c’est pied gauche en interne sur la marche, pied droit en externe sur le gratton et bossette main droite », je te répondrais : OK, tout y est. Eh bien, c’est la même chose dans ce qu’on a fait en thèses. Je pense qu’il ne te faudrait pas longtemps pour comprendre que (même si on ne connait pas tout) on n’est pas tout à fait les derniers guignols décrits par Riazuelo et al.
Pour le coup, je suis preneur d’une rencontre. Dans un café, un bureau ou au pied de la Marie Rose ! Et j’espère bien te convaincre qu’à défaut d’avoir enchaîné tous les blocs du massif, j’en ai quand même quelques uns dans les doigts (et dans la tête). On ne peut pas tout connaître. Mais je crois maîtriser assez bien les domaines de la thèse sur lesquels, aussi bien en maths qu’en physique théorique, on a tout de même passé dix ans à plancher.
A +
Amicalement,
Igor
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Le visage de Dieu31 octobre 2010, par La vision de grøxss qui prie pour un paradis sur terre
(je voudrais aussi passé un message perso avec de si grand cerveau sur ce site sur cette planete depuis quelque milliard d’année que ca dur,Certain meurt toujour de faim pendant que d’autre font peter la panse ont pourrait peu etre cherché as resoudre cela enfin avant de lever les yeux au ciel et d’envoyer des millard par les fenetre )
Et juste une petite question qui ma ete posé depuis ma tendre enfance et dont je cherche toujour la reponse « l’œuf ou la poule qui es venu en premier » perso je sais pas mais en tout cas l’homme c’est comment crée une abondante nourriture Si il es possible de voir si loin dans le temps n’oublions pas le present !!! (pas si etincellent)
Ps il est 5h34 du matin et j’ai un bac moin 5 dsl pour les fautes et autre erreur qui je sais en derrange plus d’un (perso moi pas) ca vous empeche pas de me le faire remarquer si le cœur vous envie bonne nuit :)
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Le visage de Dieu6 octobre 2010, par Igor Bogdanoff
Bonjour,
Voici quelques temps, j’ai remarqué vos articles et commentaires très critiques à propos de notre dernier livre, de nos travaux, de nos idées, etc.
Sans entrer dans le détail de ce que vous avez écrit, ici ou là, sur notre itinéraire compliqué, nos vies, les ambitions que vous nous prêtez ou les mobiles que vous nous attribuez, je retiens simplement quelques mots à notre propos : celui de charlatans (qui, à lui seul, a suscité un article entier de votre part en 2005), ceux de « menteurs », « falsificateurs », « pseudo-scientifiques », « manipulateurs » etc. Ces mots là font mal. Ils permettent de faire l’économie de toute explication nuancée, de s’exonérer à bon compte de tout débat ultérieur. Mi – procès, mi verdict, vos articles ne laissent place à aucun doute : ils condamnent.
Pourtant, quelque chose ne va pas. Le tableau que vous avez esquissé dans votre dernier article sur Le Visage de Dieu ne « colle » pas à la réalité. Pour commencer : pourquoi laisser entendre que Jim Peebles, Bob Wilson et John Mather « ne nous connaissaient pas et qu’ils se sont fait piéger ? » Sur ce point, je veux simplement dire que nous avons correspondu pendant longtemps avec ces trois chercheurs (aussi bien par mail qu’au cours de nombreuses discussions) et que (contrairement à ce que déclare « Alain r » auquel nous répondrons par un autre article) ces derniers étaient parfaitement informés du contenu du livre (ils l’avaient lu) ainsi, bien sûr, que de son titre. J’ajoute que tous les trois, sans exception, nous ont donnés leur autorisation explicite d’utiliser ce titre. Dans le cas contraire, ils ne se seraient pas privés d’émettre de vigoureuses protestations et / ou des démentis publics. Cela a-t-il été le cas ? A l’évidence non.
Dès lors, pourquoi tenter de faire croire et laisser dire à vos lecteurs que ces éminents scientifiques auraient été abusés ?
Par ailleurs, vous reprenez la veille lanterne selon laquelle « les Bogdanoff n’entendent rien à la physique, même de base ». Je me demande pourquoi (sauf à vous inscrire de manière servile dans les commentaires de « Alain r ») vous écrivez cela. Car les exemples que vous citez sont loin d’être convaincants. Examinons les calmement dans l’ordre, un par un.
Vous écrivez :
[1] Les satellites permettant d’observer le rayonnement fossile sont ainsi qualifiés successivement d’« astronomes de métal » et de « prodigieuse machines métaphysiques » (p. 132) ; allez demander aux physiciens qui ont construit le satellite Planck s’ils ont mis de la métaphysique dedans !
Nous avons longuement discuté avec les concepteurs et responsables du satellite Planck. Aucun d’entre eux ne prétend avoir « mis de la métaphysique » dans leur satellite. Mais à l’inverse, aucun d’entre eux n’a été choqué par le fait que nous ayons pu parler de « prodigieuses machines métaphysiques ». En particulier, Jean Michel Lamarre -premier concepteur de Planck et patron de HFI- qui a lu le livre attentivement (et en entier) avant sa publication. Il en connaissait bien sûr le titre. Il a apporté plusieurs corrections au chapitre consacré au satellite Planck (bien entendu, nous avons conservé tous nos échanges mails avec lui). En fin de compte, qu’on le veuille ou non, Planck (comme ses prédécesseurs) suscite bel et bien des questions de type métaphysique. C’est ce que nous avons voulu dire. Il me semble inutile de s’étendre davantage sur ce point.
Vous écrivez :
[2] Ainsi : (p. 33) « [la force nucléaire forte] est suivie par la force électromagnétique qui est 137 fois plus petite (mais pas 138 ni 135 fois). » Il y a là, confusion entre la notion de force et d’intensité de la force, mais passons. Les frères Bogdanov semblent ignorer que la physique n’est pas une science aussi exacte que les mathématiques, et que la notion d’« entier naturel » est une notion mathématique, mais rarement physique. L’exactitude n’est pas de ce monde, et les physiciens font des mesures, y compris des constantes fondamentales, comme la constante de structure fine dont il est en fait question ici, qui sont entachées d’erreurs. Donc la valeur de cette constante (sans dimensions) ou plutôt de son inverse ne vaut pas 138, ni 136, ni 137, d’ailleurs, puisqu’elle vaut 137,035999679(94) avec une incertitude sur les dernières décimales. Nul besoin d’invoquer quelque chose de « surnaturel » pour expliquer la valeur de cette constante !
Je ne comprends pas les raisons pour lesquelles vous nous faîtes ce procès. Les incertitudes sur les dernières décimales ne changent rien à l’affaire : la valeur de la constante de la structure fine est bien de 1/137 (et non de 1/135). Nous ne sommes pas les premiers (ni les derniers) à nous interroger sur cette question. Nous n’avons jamais associé quoi que soit de « surnaturel » à cette grandeur mais, à l’instar de nombreux physiciens, nous nous interrogeons sur les raisons de la valeur de cette loi fondamentale de la nature. Parmi des dizaines d’exemples, voici ce qu’en pense Max Born (prix Nobel de physique 1954) : « The fact however that alpha has just its value 1/137 is certainly no chance but itself a law of nature. It is clear that the explanation of this number must be the central problem of natural philosophy. »—Max Born, A.I. Miller (2009). Deciphering the Cosmic Number : The Strange Friendship of Wolfgang Pauli and Carl Jung.W.W. Norton & Co. p. 253.
Vous écrivez :
Ou encore (p. 164) : « Par quelle étrange coïncidence la taille d’un homme est-elle égale au rayon de la Terre multiplié par celui d’un atome ? Pourquoi, de la même manière, la masse d’un être humain est-elle égale à la masse de la Terre multipliée par la masse d’un atome ? » Là, je ne peux qu’inviter les frères Bogdanov à venir suivre le cours de physique élémentaire que nous dispensons à l’université Paris 7 pour les étudiants en première année : ils apprendraient ainsi que si on multiplie deux masses ensembles, on obtient une masse au carré ; que la multiplication de deux longueurs donne une surface, et non une longueur ! Et que donc des ke sont pas égaux à des kg. Ou des m ne sont pas des m !"
Là encore, franchement, vous nous faîtes un procès injuste. Evidemment que nous savons que tel quel l’énoncé de la phrase que vous cîtez ne tient pas debout. Doit on rappeler (alors que c’est écrit en toutes lettres dans notre livre) que cette citation n’est pas de nous mais a pour auteur le philosophe Jean Guitton ? Cette phrase est issue des dialogues qui ont servi de base à notre livre « Dieu et la Science ». Chacune de nos rencontres, chacune de nos discussions était enregistrée. Il se trouve que Jean Guitton était le co-auteur, avec ses collègues académiciens (Favre, Wolf, Lichnerowicz) d’un ouvrage intitulé « Le Chaos et le Déterminisme ». Ce travail lui avait donné l’occasion de réfléchir sur la problématique du hasard et de la nécessité. La phrase que vous citez a été prononcée « telle quelle » et à voix haute par Guitton : nous l’avons enregistrée et retranscrite intégralement dans « Dieu et la Science » ainsi que dans « Le Visage de Dieu ». A présent, si vous lisez objectivement les commentaires qui suivent cette citation (page 164), vous verrez que nous prenons bien évidemment soin de préciser qu’il s’agit d’une simple métaphore de philosophe et qu’il importe de l’interpréter comme telle : « Avec ses mots bien à lui, dans un souçi plus métaphorique que scientifique au sens strict, Jean Guitton venait de se poser ce soir là une question.. ».etc. On ne peut être plus clair : nous avons simplement voulu retranscrire « l’esprit » de la question posée par Jean Guitton (tout en précisant sans détour qu’il s’agissait d’une métaphore et non d’un énoncé scientifique). Encore une fois, je pense sincèrement que votre reproche n’est pas fondé (sauf à admettre que vous êtes inspiré par d’autres objectifs que celui de critiquer honnêtement notre livre).
Vous écrivez :
Ainsi, p.22, « [...] dans le sillage d’atomes tellement accélérés [...] » : si les Bogdanov avaient ne serait-ce qu’un niveau de deuxième année de licence (bac+2), ils sauraient qu’un atome est électriquement neutre et ne peut donc pas être accéléré ; de surcroît, ce sont des protons (chargés électriquement) qui sont accélérés dans l’accélérateur LHC.
Nous avons passé beaucoup de temps au LHC. Nous y avons vu beaucoup de choses. Discuté avec beaucoup de gens. Nous ne pouvons pas ignorer que, pour l’essentiel, il s’agit d’accélérer des protons dans le LHC. Mais nous n’avons pas oublié, non plus, qu’il est également possible d’accéler des atomes de plomb. Voici un texte (repris sur Wikipedia) et directement issu d’un fascicule du CERN :
« En mode de collision d’ion lourds, la chaîne d’accélération est légèrement différente. Un second accélérateur linéaire, Linac3 accélère des atomes de plomb issus d’une source très pure de 500 kilogrammes. Ces atomes sont partiellement ionisés, ayant perdu jusqu’à 29 électrons (sur les 82 qu’ils comportent au départ). Seuls ceux ionisés 29 fois sont conservés. Ils sont alors accélérés à une énergie de 4,2 MeV par nucléon (soit environ 875 MeV pour le noyau complet) et sont mis en collision avec une feuille de carbone qui leur arrache 25 électrons supplémentaires. Ils passent alors dans un instrument appelé LEIR (pour Low Energy Ion Ring, ou anneau d’ions de basse énergie) où ils sont accélérés à 72 MeV par nucléons. Ils sont ensuite injectés dans le PS (sans passer par le Booster, contrairement aux protons) qui les accélère à 5,9 GeV par nucléons. Une seconde feuille finit d’arracher la totalité des électrons des ions, qui passent dans le SPS qui accélère les noyaux de plomb à 177 GeV par nucléon, avant de les injecter dans le LHC qui leur fait atteindre une énergie de 2,76 TeV par nucléon ».
En fin de compte, il ne reste que des noyaux de plomb : ce sont eux qui seront injectés dans le LHC. Soit. Mais franchement, alors que pour commencer, on accélère bel et bien des atomes de plomb, fallait il entrer dans le détail de tout le processus dans un livre grand public ? Evidemment non. Le lecteur moyen, lui, se fait une idée à peu près claire de ce qu’est un atome. Un proton devient déjà, pour lui, un objet beaucoup moins clair. C’est pour cela que nous parlons d’atomes à la page 22 (c’est à dire au début du livre). Par la suite, nous parlons bien de protons accélérés (on le répète maintes fois).
Alors était ce utile de nous de souligner assez lourdement que « si nous avions ne serait-ce qu’un niveau de deuxième année de licence (bac +2) nous saurions que.... »etc ?
Vous écrivez :
Page 33, « [...] sans cette forme de radioactivité [la force faible], le soleil ne pourrait pas briller[...] » encore une assertion d’une imprécision de profane, amalgame entre force faible et radioactivité, qui elle n’est pas une force, mais une conséquence de la propriété de certains noyaux atomiques, doublée d’une méconnaissance totale du fonctionnement du soleil, puisque nulle radioactivité en son cœur, mais des réactions de fusion thermonucléaire ; toujours est-il que si les Bogdanov avaient quelques notions de base en astrophysique, ils sauraient que c’est la force de gravitation qui fait briller le soleil, et non la force faible..."
Une fois de plus, vous reprenez la fameuse phrase : « si les Bogdanov avaient quelques notions de base en astrophysique, ils sauraient que... » etc.
Et là encore, nous pensons que vous nous faîtes un mauvais procès sur la base d’arguments qui ne tiennent pas. Car lorsque nous écrivons « sans cette forme de radioactivité [la force faible], le soleil ne pourrait pas briller », nous ne faisons rien d’autre que répéter une notion de base que vous retrouverez partout (et jusque dans les manuels bac +2, justement). Pour preuve, parmi des centaines d’autres : allez sur la page du CNRS consacrée à la radioactivité et vous y trouverez littéralement la définition suivante :
« L’interaction faible est responsable de la désintégration des neutrons au sein du noyau atomique (radioactivité beta-) ; c’est ce type de réactions (thermonucléaires) qui se produisent au cœur du soleil et lui permettent de briller. » (http://www.cnrs.fr/cnrs-images/phys...)
Dans notre livre, presque mot à mot, nous ne disons rien de plus que ce que dit le CNRS. Et dès lors, encore une fois, votre reproche nous semble injuste et bien mal fondé.
Vous écrivez :
Page 125 : « Bien au contraire la première lumière de l’univers [ie le rayonnement fossile micro-onde] est partout. Dans votre jardin et à l’intérieur de votre voiture. » Là encore, la physique n’est pas assimilée : les micro-ondes, celle de votre four homonyme ou celles du rayonnement fossile pénètrent à travers certains matériaux (les aliments), mais sont réfléchies par le métal (essayez donc de mettre un récipient métallique dans votre four micro-onde, pour voir !) ; peu de chance donc, de voir des photons issus du rayonnement fossile à l’intérieur de votre voiture, il vaudra mieux mettre votre détecteur (comme une antenne métallique réflectrice, à l’instar de celle de Penzias et Wilson) à l’extérieur de celle-ci. Pas de bol, l’exemple est mal choisi !
Pourquoi insister ici, une fois de plus, sur l’idée que « nous n’avons pas assimilé la physique » ? L’exemple de la voiture n’est pas plus mal choisi que n’importe quelle autre situation banale que nous aurions pu imaginer (par exemple votre maison, dotée de fenêtres). Il s’agissait de faire comprendre au lecteur que le rayonnement fossile n’est pas « loin dans l’espace », mais baigne l’Univers dans lequel nous nous trouvons (y compris l’intérieur des voitures). Bien sûr que le métal réfléchit les micro ondes : nul besoin de faire appel à de la physique approfondie pour le constater. Mais il n’est pas non plus nécessaire d’être docteur en physique pour savoir que le rayonnent micro onde traverse le verre (et donc les pare brise des voitures). Nous n’avons rien écrit d’insensé en imaginant que des « photons cosmologiques » issus de la première lumière se trouvent aussi à l’intérieur d’une voiture : cette image était destinée à bien faire comprendre au lecteur que le rayonnement fossile est partout (y compris à l’intérieur des voitures où l’on passe désormais le plus clair de son temps).
Encore une fois, votre critique est autant mal venue que malveillante.
Vous écrivez :
Page 128, les auteurs attribuent des propriétés « exceptionnelles » à la « lumière » issue du rayonnement fossile, comme celle que pour elle, le temps n’existe pas. En fait c’est vrai pour tous les photons, y compris ceux de votre lampe de poche ou ceux émis par votre téléphone portable ! Rien d’extraordinaire là-dedans...
Et alors ? Nous n’avons jamais dit que le rayonnement fossile était le seul phénomène lumineux à bénéficier des effets relativistes. Page 127 de notre livre nous écrivons ceci : "Comme toutes les lumières qui vous entourent (celle qui jaillit des phares de votre voiture ou de votre lampe de poche), la lumière fossile est la chose la plus rapide de tout l’Univers : 300.000 kms seconde. Or ce record de vitesse débouche sur quelque chose de très surprenant qu’Einstein a été le premier à découvrir : pour la lumière le temps ne passe pas.
On ne peut pas être plus clair : nous généralisons l’idée selon laquelle tous les phénomènes lumineux sont soumis aux effets relativistes : pour eux le temps ne passe pas.
Dès lors...? pourquoi laisser entendre que nous avons commis l’erreur d’en exclure les lampes de poche (alors que nous en parlons précisément 3 lignes plus haut) ? Encore fallait-il lire jusqu’au bout ..
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Le visage de Dieu8 octobre 2010, par Jean-Michel LAMARRE
Mise au point
J’ai découvert le titre de cet ouvrage quelques semaines avant sa parution, sur les épreuves que les frères Bogdanov m’ont fait parvenir pour que je puisse vérifier que mes propos et mails étaient fidèlement reproduits dans cet ouvrage. J’ai pu constater l’exactitude des propos rapportés et que leur contexte immédiat ne les dénaturait pas. La référence au site web du satellite Planck a été ajoutée à ma demande ( http://public.planck.fr/ ), ce qui ouvre la porte à une mine d’informations et d’illustrations préparées et mises en forme en français par une équipe de chercheurs de l’instrument Planck-HFI et un professionnel du web. J’aurais apprécié de connaître le titre du livre avant cette ultime étape, mais je remercie les auteurs de m’avoir donné l’opportunité de revoir mes propos. Beaucoup de journalistes n’ont pas cette délicatesse.
Cela ne signifie en aucun cas que je partage les idées des auteurs, que ce soit dans la démarche même du livre illustrée par son titre, dans certaines affirmations scientifiques que je trouve trop approximatives ou même infondées, ou dans les développements métaphysiques et religieux dont il est émaillé. Il s’agit là de la liberté des auteurs, de leur choix et de leur mode de pensée. Cela appartient à eux seuls et n’engage évidemment pas les gens qu’ils citent.
Pour revenir aux satellites cosmologiques décrits comme de « prodigieuses machines métaphysiques », cette terminologie tend à créer un lien causal entre la sphère du savoir scientifique et celle de la religion. Il s’agit là d’un choix des auteurs que je ne partage pas. Dans ce débat entre science et religion qui s’inscrit dans une longue histoire, je me rattache personnellement à la tradition matérialiste.
Pour moi, ce livre a la grande qualité de s’adresser à un très large public et en particulier aux jeunes, au sujet de découvertes fondamentales difficiles à partager. Mais je trouve sa physique incertaine et ses développements métaphysiques plutôt ennuyeux et parfois absurdes. Vous pouvez le lire comme je l’ai fait spontanément quand j’ai eu les épreuves en main : sauter un chapitre sur deux au début du livre (sauter les développements métaphysiques) et passer sur les théories oiseuses de la fin. Mais ne ratez ni l’histoire simplifiée mais très vivante de la découverte du Big Bang, ni les témoignages lumineux de Wilson, Peebles et Mather. Vous aurez sans doute alors envie d’en savoir plus. Vous pouvez aussi avoir envie de lire tout de suite « L’invention du Big Bang » de Jean-Pierre Luminet ( http://www.amazon.fr/Linvention-du-... ), ou, pour les plus savants et courageux, « Finding the Big Bang », de Peebles, Lyman et Partridge : ( http://www.amazon.fr/Finding-Big-Ba... ).
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Le visage de Dieu31 octobre 2010, par groxss
bonjour Je me permet d’ecrire quelques lignes sans avoir fais beaucoup etudes et encore moin d’etudes superieur j’ai juste reflechis à tout ce qui nous entour ,tout ce monde qui vie evolue meurt depuis des milliard d’année et tous ca tourne et ca parait bien reglée depuis t’en de milliard d’année logiquement tout ne peu etre que utile sinon ca serait pas la depuis si lontemps ont ne pourait pas en debattre tout ce qui est utile et en mouvement pour moi as forcement une grande intelligence as l’origine de ca création
Voila en bref le font de ma penser. Et pour moi la science et le reste pouront jamais trouvé de reponse si il cherhce as dire que tout c’est fais tous seul et qu’il n’y as rien as attendre ah par un miracle de 1+1=2
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