Le toit du Cul de Chien
Le dernier petit livre rouge d’un habitué des éditions Guérin, Jean-Marc Aubry. Comme d’habitude, on se marre bien. Comme d’habitude, ça sent le vécu. Sauf que cette fois-ci, il ne s’agit ni de randonnée en montagne comme dans « Une semaine de vacances » ni de l’expédition aux sports d’hiver d’une famille parisienne comme dans « Les Bottin aux sports d’hiver », mais des débuts dans la vie adulte du jeune Raoul, amateur de guitare, de mobylettes et d’escalade.
Raoul est parisien, il a une ravissante copine, Lisou, le week-end ils partent grimper à Fontainebleau avec leurs potes, sur leurs mobs, dans le vent des poids lourds qui les dépassent sur la Nationale 7.
Parfois plus loin, en montagne. Et puis au beau milieu de tout ça, il y a le BEP à ne pas louper, et le spectre du service militaire qui se profile. Ça se passe au début des années soixante-dix.
C’est drôle, c’est émouvant, on se laisse à imaginer la jeunesse de nos parents, peu ou prou à la même période, sur les mêmes blocs de Bleau. Ce toit du Cul de Chien, bloc déversant fameux s’il en est, qui a, semble-t-il, vu défiler des générations et des générations de grimpeurs venus l’essayer (en ce qui me concerne j’ai eu une ou deux fois l’occasion de toucher les premières prises), le regarder ou le franchir.
C’est le récit d’une époque, avec ses différences (aujourd’hui, fini le service militaire !) et ses similitudes (le toit du Cul de Chien existe toujours même si une prise a été taillée par un imbécile). Bref tout un chacun trouvera dans ce petit livre, qui se lit rapidement, ce qu’il voudra bien y trouver !
Guillaume Blanc
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