Les tribulations d’un (ex) astronome

Un lieu incertain

vendredi 3 décembre 2010 par Guillaume Blanc

Le lecteur assidu de ce blog aura pu s’en rendre compte, il y a certains genres littéraires qui ont quelque peu ma préférence, même si l’éclectisme subsiste. Ainsi en est-il des polars. Bien que je sois finalement assez difficile en la matière — peu d’auteurs ont ma prédilection —, j’en lis pas mal. Ainsi, après avoir dévoré les sept cents pages du premier tome de « Millénium » enfin sorti en format poche, et ce bien que j’ai vu le film il y a un an et demi, j’ai prolongé ma cure de cadavres aux petits oignons avec le dernier opus de Fred Vargas, également sorti en format poche récemment. Car un « Fred Vargas » fait parti de ces valeurs sures, dont il est inutile de lire la quatrième de couverture pour se convaincre de l’acheter.

Ce dixième roman de Fred Vargas met à nouveau en scène le commissaire Adamsberg, flic au flegme imperturbable avec des méthodes d’investigation parfois déroutantes qui semblent faire la part belle au simple hasard au grand dam de son collègue Danglard, cartésien de son état ! Son flegme légendaire va pourtant en prendre pour son grade, cette fois-ci : un crime horrible, de la purée de cadavre, des suspects qui débarquent un peu (trop) rapidement dans le scénario (quand il reste trop de pages, c’est mauvais signe !), et un lecteur tenu en haleine du début à la fin (j’avais hâte de retrouver le RER pour avoir droit à ma petite parenthèse de lecture quotidienne !).

Si notre commissaire avait fait ses débuts à l’étranger en exportant son flegme outre atlantique dans « Sous les vents de Neptune », il poursuit ses pérégrinations internationales dans quelques « lieux incertains » d’abord à Londres, puis en Serbie.

L’auteur explore alors le mythe des vampires qui créa l’Europe de la libre circulation avant l’heure. Pour une fois, la légende de Dracula créée par Bram Stoker est laissée au vestiaire, faisant place à de plus authentiques vampires, si je puis dire, car basés sur des « cas » observés. Fred Vargas remonte ainsi à l’origine de la légende, en Serbie, et non en Transylvanie. Adamsberg ira ainsi faire un peu de tourisme dans le petit village pittoresque de Kisiljevo, qui abrite les sépultures des premiers véritables vampires de l’histoire, en particulier celle de Peter Plogojowitz et de quelques unes de ses victimes (vampirisées, donc). La roman de Fred Vargas met aussi en jeu un autre vampire de la même région, Arnold Paole, qui aurait été vampirisé par Peter Plogojowitz. S’ensuivit une lutte sans merci au cours des siècles entre les deux familles, celle d’Arnold Paole n’ayant jamais pardonné à celle de Peter Plogojowitz que leurs ancêtres se soient mordus...

Mais rassurez-vous, la raison aura le dernier mot. Quoique...


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