Grimpe à Hauteroche
À peine rentré de cinq semaines au Népal, déjà des fourmis dans les jambes, envie de repartir. Envie de cimes. Alors, on avait prévu un petit car-couchette avec les copains gumistes à destination de Courmayeur, avec dépose à St Gervais pour aller titiller le Mont Blanc par un chemin aérien sur le fil du rasoir.
C’est ainsi que mercredi dernier, je me pointe au bureau avec un sac énorme sur les épaules, seule une paire de pompes en dépassait — les piolets, cordes, crampons et autres instruments du même acabit étant soigneusement dissimulés dans les entrailles même de la chose. Dans le RER, je l’avais soigneusement planqué dans les porte-bagages du dessus. Je pense que la dame qui était en dessous a dû avoir peur que le mastodonte ne m’échappe lors de ma sortie pour éventuellement lui choir sur la tête.
Et puis, pendant la journée, les bulletins météo déjà pas folichons les jours précédents se faisaient plus alarmistes et n’annonçaient rien de bon. Il neigeait à très basse altitude, ce qui compromettait la quasi-totalité de nos projets. Nous décidâmes, au dernier moment, d’annuler le car.
J’ai adoré rentrer chez moi avec mon gros sac sur le dos qui ne m’a même pas servi...
C’est ainsi que nous partîmes en Bourgogne. Les gumistes désenchantés avaient effectivement plus d’un (dé)tour dans leur sac (à dos).
Un petit coin de nature à côté de nulle part, un joli morceau de calcaire qui affleure à peine de la canopée. Un sous-bois vert sombre, mousseux, qui vient buter contre un mur vertical, immaculé. Un sentier marque la frontière. Sentier parcouru par nombre bipèdes qui aspirent à plus de hauteur et viennent là tâter le cailloux. Il y a cependant de la place pour tout le monde, et tout un chacun y trouve son compte. Surtout quand on grimpe dans le cinquième ou sixième degré. De quoi faire.
Camping sauvage aménagé à proximité, vaste prairie tondue pour l’occasion. Certes, pas d’eau. Petite course à pied dans la campagne environnante pour se dégourdir les jambes après une journée à se dégourdir les bras (et aussi les jambes, quand même).
Bref, c’était beau cette verdure. C’était bon, aussi, enfin, les tiques ont aimé. Possibilité de tourisme historique dans les environs. À noter. Petite pause cerise dans l’Yonne sur le chemin du retour. Cerise(s) sur le gâteau.
Guillaume Blanc
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