Les tribulations d’un (ex) astronome

Daddy

mardi 29 août 2006 par Guillaume Blanc

Cécile m’a parlé d’un livre qu’elle avait lu, j’y ai reconnu Le Grand Silence de Loup Durand. Le dernier roman de cet auteur. Je me souviens l’avoir lu à Caen, l’avoir adoré, prêté à un copain qui ne me l’a jamais rendu. Bref. Ce même Loup Durand, je l’avais découvert plusieurs années auparavant, avec Daddy, sorti en 1987. Le genre de bouquin qu’on ne peut lâcher avant d’en avoir lu la fin ! Après quoi, j’ai guetté avec impatience les nouveautés du bonhomme. Je suis tombé sur Le Jaguar, publié en 1989, dans la même veine. Le Grand Silence est arrivé sur les étals en 1994. Ensuite, plus rien. Grand silence. Loup Durand est discrètement mort en 1996. Ceci expliquant cela.

Daddy est peut-être le meilleur des trois. Comme il était chez mes parents, nous l’avons ramené lors de notre passage en juillet. J’avais bien envie de le relire, car depuis quinze ans, la première lecture avait bien eu le temps de s’estomper dans mon esprit. Alors on l’a commencé en voiture, lecture à voix haute à tour de rôle. Une excellente manière de passer le temps, dans les bouchons estivaux sur les autoroutes sans fin.

Daddy, c’est l’histoire d’un petit garçon, Thomas, surdoué, qui fuit devant une bande de nazi qui veulent à tout prix lui mettre la main dessus. Ça se passe pendant la seconde guerre mondiale, dans le sud de la France. Il est la clef permettant à la Gestapo de remonter jusqu’à cette dernière. Clef qui détient, par héritage, des codes bancaires qui permettraient aux nazis de mettre la main sur une somme d’argent faramineuse. Daddy, c’est donc aussi une chasse à l’homme peu commune, la proie étant un petit garçon de 11 ans. Mais d’une intelligence hors du commun. Il va tenter de sauver sa peau comme s’il jouait une vaste partie d’échec grandeur nature, sur fond de nazisme et de résistance.

Quand on attaque ce bouquin il devient très difficile de le lâcher avant la dernière page ! Loup Durand est un maître du suspense, il tient son lecteur en haleine avec une intensité constante, passant fréquemment du chasseur au chassé... Il n’y a pas de temps mort. Essayez, pour voir !


« [...] être pris pour un imbécile par des cons est un plaisir rare. »

« Je suis décidément un homme assez compliqué. Mais seuls les imbéciles sont simples. Et encore, on ne peut s’y fier ! »

« Il est vraiment d’une injustice profonde qu’on puisse être doté par la nature d’une intelligence pareille à la mienne et dans le même temps, qu’on ne puisse déterminer à quoi elle peut servir, nonobstant quarante-huit années de recherche assidue. Je ne suis doué pour rien, voilà qui tient du miracle. »

« Tu meurs vraiment quand personne ne se souvient plus de toi avec amour, avec la poitrine qui se déchire rien que de penser à toi. »


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