Les tribulations d’un (ex) astronome

À mains nues

samedi 23 février 2013 par Guillaume Blanc

Je suis tombé sur ce bouquin d’Alain Robert dans une improbable librairie, à la Halle Saint Pierre. Plus par curiosité que par goût de la littérature, j’ai lu cette autobiographie du « spiderman français » comme les média l’ont qualifié et qu’il aime à se qualifier lui-même désormais, il suffit de visiter son web pour s’en rendre compte !

Il y raconte rapidement sa jeunesse dans la campagne autour de Valence, ses débuts en escalades, ses multiples accidents, puis comment il en venu à grimper sur des buildings, et enfin quelques unes de ses réalisations urbaines. On y découvre un type à la volonté de fer, au mental hors du commun, avec un très haut niveau d’escalade. Un type qui joue avec les autorités, capable de faire quelques jours de prison dans une geôle sordide de Malaisie, avant d’être invité à dîner à la table du Roi de ce même pays quelques jours plus tard, dîner auquel il se rend torse nu, vêtu d’un gilet en peau de serpent. Provocateur, donc. Il fait déplacer les foules, il fait pester les services de sécurité des tours dont il se joue... Il fait la une des journaux et ne se déplace jamais sans son cortège de photographes.

À côté de ça, il aime quand une masse de gens mi-admiratifs mi-apeurés l’attend au pied des buildings, il revendique pouvoir donner la petite pièce aux SDF, il préfère aller voir des potes dans les favelas que participer à une réception officielle... Ses ascensions illégales — enfin en marge de la légalité — déplacent les foules... Il parle de tout ça dans son bouquin, mais aussi de son mental, d’acier, forcément, de son niveau technique, très très élevé (plusieurs 8a en solo intégral à son actif). Il parle aussi de la mort, qui l’attend peut-être au tournant — il a eu quelques sueurs froides à diverses reprises —, mais il s’arrange toujours pour que personne ne soit en-dessous de lui ! Et puis le bouquin date de 1999, Alain Robert est toujours là, il poursuit sa quête de béton vertical, il se paye même désormais des Big Walls, comme la tour Burj Khalifa à Dubaï en 2011, haute de 828 mètres... Mais il était assuré... Et c’était légal...

Bon, ce n’est donc pas de la grande littérature, mais ça se lit finalement relativement bien. Et ça nous le rend un peu plus sympathique, humain, le spiderman... Encore un peu imbu de lui-même, mais plus humain !


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