Les tribulations d’un (ex) astronome

Un dimanche à la con...

dimanche 21 octobre 2007 par Guillaume Blanc

De quand j’avais disons trente et quelques années. Il y a quand même des jours, comme ça, que l’on souhaite voir disparaître dans les tréfonds de sa mémoire pour ne plus jamais les voir y refaire surface. Ce dimanche en est un. Et pourtant voilà que je palabre et disserte sur la chose : je ne suis ainsi pas prêt de l’oublier. M’enfin.

Grand beau sur la plaine. J’aurais dû être en montagne ce jour d’hui (à la con). Mais la SNCF en a décidé autrement, je reste donc scotché dans ma cambrousse. Une vague envie d’aller quand même profiter du grand air et bivouaquer à Fontainebleau. Et puis finalement l’envie s’est émoussée, le bivouac s’est petit à petit transformé en séance de ciné en solo. C’était hier.

Ce matin même pas envie de décoller. La perspective de me payer une heure et demi de bagnole pour aller grimpouiller sur des blocs, pour revenir ensuite dans les traditionnels embouteillages de l’A6 en fin de week-end a annihilé toute vélléité de mobilité. Je n’étais pas tout seul, Karlin était là. Je lui ai donné son picotin, ce matin, il était tout content. Et puis j’ai fait une tentative culinaire pommatoire. Des pâtes de pomme. Je ne suis pas complètement convaincu du résultat. J’ai écrit quelques articles en retard ici même, comme vous avez pu vous en rendre compte. J’ai bricolé un peu, évacuant un peu d’énergie en cognant sur une souche qui trônait là depuis des plombes. Elle trône désormais dans ma cheminée. En partie. J’ai affûté quelques lames de tronçonneuse. J’ai percé quelques trous. Pour mettre des anneaux. Boucles de mur. Et voilà.

Vers la mi-journée je me suis aperçu que c’était aujourd’hui que je passais de l’autre côté de la trentaine palindromique. Dites « trente-trois ». La mémoire me revenant donc subitement, j’en ai profité pour esquisser un pas de danse dans le salon en me souhaitant un « bon anniversaire Guillaume ! » Ben oui, c’est en parti pour ça que je voulais aller faire un tour en montagne : éviter de me retrouver précisément tout seul comme un con, précisément ce jour-là. Encore que dans l’absolu ce n’est pas très grave. Un jour comme les autres. Et puis, comme ça, ça a eu au moins le mérite de vous donner un peu de lecture d’avance ! Parce que j’écris tellement rarement par ici, c’est un fait indéniable que peu contesteront. Et puis ça vous changera des histoires de montagne et autres feuilles de choux astronomiques...

Je m’étais dit, donc, que pour fêter ça (malgré tout), j’allais, en soirée, me payer une petite toile (encore ?), en allant de surcroît découvrir un petit ciné dans le patelin d’à côté, dans lequel je n’ai encore mis les pieds. Auparavant : petite course à pieds dans la forêt entre chien et loup ; petite douche ; petite collation. Je décolle un peu tard. Au moins serais-je épargné par les inévitables pubs. Certes. Sauf que je ne l’ai jamais trouvé, ce foutu ciné. L’adresse était celle d’une rue proprement résidentielle, où un cinéma, même petit, ne semblait pas avoir sa place... Je tournais et tournicotais. Rien à faire. Des pavillons à perte de vue, mais aucun cinématographe digne de ce nom. Ou pas. Bon, ben je vais m’en retourner pour aller me payer une tranche de DVD à la maison devant la cheminée qui ronronne au salon. Karlin, lui, était déjà couché, debout sur ses quatre pattes.

Avant de me poser, je me dis que quand même un petit gâteau, ça ne peut pas me faire de mal. Alors hop, dans un sursaut d´énergie je déroule un fond de tarte, j’étale un petit mélange magique, j’épluche quelques pommes pour décorer, et je me tourne vers le four que j’ai mis à chauffer auparavant. Tiens, il est froid. J’ai dû oublié de l’allumer. Ben oui, cuistot, ça ne s’improvise pas : il y a encore quelques dommages collatéraux. Sauf que là, la petite lumière ne s’allume pas quand j’actionne l’interrupteur. Pu-tain de machine ! Rien n’y fit. Les résistances faisaient de la résistance et refusaient catégoriquement de s’embraser. Ça, c’était pour terminer ce superbe week-end en beauté ! J’en fais quoi, moi, de ma tarte aux pommes pas cuite ? Je mets des bougies dessus ? Et après ?


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