Les tribulations d’un (ex) astronome

Mygale

jeudi 26 septembre 2013 par Guillaume Blanc

Un petit livre de Thierry Jonquet. Je ne connaissais pas, une amie m’en a parlé, et comme je suis dans une période « polars » — notamment avec Camilla Lackberg —, je l’ai lu. Rapidement. Enfin, plutôt qu’un polar, c’est plutôt un thriller cynique.

Trois histoires en parallèle : une belle jeune femme qui se pavane dans les mondanités aux bras d’un célèbre chirurgien plasticien, mais qui, de retour au bercail, est enfermée à triple tour dans une prison dorée. Un jeune homme capturé par un homme cynique qui le garde prisonnier des mois et des années dans une cave. Un autre jeune homme qui se planque suite à un braquage qui a mal tourné, lors duquel il a tué un policier. Les parallèles se recoupent à plusieurs moment du récit, pour finir évidemment par rapidement converger dans la chute. On est en géométrie non-euclidienne !

Bon, je ne suis pas sûr que ce soit un « polar, » même s’il y a des « bandits » (mais pas de gentil policier ou détective...). Le genre « thriller » est probablement celui qui convient le mieux, d’autant que c’est explicitement écrit sur la couverture.

Après, vouloir absolument classer la littérature pour la ranger dans des cases — même si finalement, l’être humain adore faire ça : tout mettre dans des cases — ça me dépasse un peu. Quand je cherche un livre précis dans une librairie, il me faut d’abord imaginer dans quelle rayon le libraire l’aura classé (littérature policière, science fiction, francophone, anglaise, nordique, voyage, etc — mais alors, un polar islandais, c’est dans « littérature policière » ou « littérature nordique » ?), avant de pouvoir espérer, peut-être, mettre la main dessus. Encore que la méthode la plus efficace reste encore de demander... Ce qui me fait dire que ce cynisme latent est en fait une remarquable façon qu’ont trouvé les libraires pour garder leur métier : ils sont nécessaires [1] [2].

Même chose pour les disques, les films, les galaxies, les supernovæ, les étoiles, les avalanches, oups, je m’égare. La classification en science est, elle, primordiale, elle permet de construire les différentes étapes de compréhension des phénomènes. Souvent les objets d’une boîte sont le siège d’un même processus, tandis que ceux de la boîte d’à côté résultent d’un autre phénomène. Évidemment il y a des exceptions, comme celle des supernovæ, où l’on a finit par regrouper sous un même processus physique des objets de plusieurs boîtes différentes. En science, classifier permet de comprendre. Pour les livres, plus on classifie, moins on s’y retrouve [3].

[1Évidemment, c’est faux, car sur amazon, pas de classement, un moteur de recherche déshumanisé permet de trouver rapidement ce que l’on cherche sans savoir si l’auteur de nationalité belge écrit en français ou en néerlandais.

[2Bon, je déconne : libraire est un des plus beaux métiers du monde, ce serait bien dommage s’il devait capituler devant ces « nouvelles » technologies numériques...

[3Même si je peux concevoir qu’un roman de Zola ne se retrouve pas dans le même rayon qu’une BD de Larcenet. Et encore...


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