Les tribulations d’un (ex) astronome

Le Chardonneret

mercredi 20 mai 2015 par Guillaume Blanc

De Donna Tartt. J’avais lu, il y a bien des années, son premier roman, « Le maître des illusions » (en anglais, si mes souvenirs sont exacts), que j’avais adoré, même si le souvenir du synopsis s’est évaporé avec le temps — seul le souvenir du plaisir de la lecture a transcendé les ans. Quand je suis tombé sur son dernier roman, en version poche, la quatrième de couverture m’a convaincu. Et l’épaisseur de la chose ne m’a pas effrayé le moins du monde.

J’ai ainsi rapidement avalé les 1100 pages, denses, du bouquin. Rapidement, car il est effectivement difficile de le lâcher en court de lecture, ce qui m’a valu quelques nuits écourtées. C’est superbement bien écrit, avec fluidité. L’action n’est pas omniprésente, mais le lecteur reste suspendu à chaque page ; le suspense est en revanche là jusqu’aux dernières pages. D’ailleurs, c’était une lecture tellement plaisante, que j’en aurais bien repris une tranche (même épaisse !).

Une histoire initiatique, Théo, enfant, perd sa mère dans l’attentat d’un musée, il en réchappe avec un petit tableau sous le bras. Un père démissionnaire et de toute façon absent, une famille d’accueil, une amitié forte qui l’entraîne sur le fil du côté obscur, entre drogue, vols et arnaques diverses et variées : l’apprentissage de la vie se fait comme il peut, entre New York et Las Vegas (avec un passage à Amsterdam). Telle une épée de Damoclès, le petit tableau subtilisé dans la poussière des décombres du musée plane sur la vie de Théo avec certaines incidences...

Ce tableau, c’est « Le Chardonneret » du peintre hollandais Carel Fabritius, disciple de Rembrandt et inspirateur de Vermeer. Ce petit tableau à peine plus grand qu’un format A4 a été peint en 1654, peu avant que Fabritius ne meurt dans l’explosion d’une poudrière à l’âge de 32 ans. Le Chardonneret est l’un de ses rares tableaux qui aient traversé les siècles. Il est conservé dans un musée à La Haye.

Le Chardonneret
De Carel Fabritius (1654).

La fin du peintre hollandais résonne avec le début de l’histoire de Théo. D’ailleurs le pays d’origine du tableau sera celui où se dénouera l’intrigue.

Donna Tartt a obtenu le Prix Pulitzer de la fiction en 2014 pour ce roman. Son troisième, à raison d’un tous les dix ans... Je crois que je vais relire le premier, et lire le deuxième, en attendant (patiemment) le quatrième !


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