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Ça faisait des mois que les magazines de montagne en parlaient. Depuis l’automne dernier. On pouvait voir la bande annonce sur internet dès le début de l’année. La sortie en salle devait avoir lieu le 18 mars. Quelle déception de constater que Paris ne faisait pas parti des quelques cinémas accueillant alors le film !

Un film de Rémi Tezier sur Catherine Destivelle. Sur la montagne. Sur le massif du Mont Blanc. En forme de documentaire. Rien d’exhaustif, loin s’en faut, seulement de splendides images. Catherine Destivelle emmène quelques uns de ses proches en montagne, Pauline, une de ses anciennes élèves, désormais monitrice d’escalade, dans la face est du Grand Capucin, sa petite soeur Claire dans la face est de l’Aiguille du Grépon pour un bivouac sous les étoiles au sommet, ses vieux amis Gaby et Lothar dans le couloir Couturier à l’Aiguille Verte. Deux courses de rochers sur le granit magnifique de Chamonix, une belle course de glace sur un sommet majeur.

Finalement, ce week-end fut parisien, et en furetant sur le programme des cinémas, nous avons dégoté l’unique salle qui passe ce film, le Gaumont Champs-Élysée Marignan. Tant pis pour ma carte UGC qui moisit au fond de ma besace. Une toute petite salle, en plus, mais pour un très grand film ! Après l’avalanche insipide de pub qui défila sur l’écran pendant une bonne demi-heure, le film, enfin, commence.

Un film sublime. Une heure vingt d’images fantastiques, la caméra réussit le tour de force de se faire oublier (même si on se doute bien que l’hélico a encore bien dû frapper, et pas qu’un peu...), tout en serpentant autour de la cordée. Des images époustouflantes. Un documentaire humain, une montagne belle, à portée de tous, ou presque, les voies choisies ne sont pas des monstruosités de technicité. Le plaisir d’y être, tout simplement, sans pour autant se faire peur ! Profiter des grands espaces, et c’est tout.

Un film à voir, même s’il sort au compte-goutte dans les salles.