Il fut mon livre de chevet pendant quelques temps. Je l’ai terminé dans l’avion qui m’emmenait de Paris à Chicago. Il m’a permit de ne pas perdre patience lors de l’interminable file d’attente à l’enregistrement d’American Airlines, et puis de passer le temps, tout simplement pendant une bonne moitié des neuf heures qu’a duré le vol.
Un roman suédois de Henning Mankell. L’histoire d’un sexagénaire, ancien chirurgien de son état, qui vit reclus sur une île déserte de la mer Baltique depuis bon nombre d’années, après avoir fait une tragique erreur médicale. L’histoire débute en plein mois de janvier, l’île est entourée de banquise, on peut aller sur le continent à pieds. Le narrateur s’apprête à faire son petit rituel quotidien, creuser un trou dans la glace, se plonger tout nu dans l’eau glacée. Comme pour se prouver qu’il est encore vivant. Sa seule compagnie sont un chien, un chat, et la visite quasi-période du facteur hypocondriaque. Pendant douze il en été ainsi. Et puis un jour une dame est apparue sur la banquise. Une vieille dame accrochée à son déambulateur. Harriet, la femme qu’il a aimé plus qu’aucune autre, et lâchement abandonné quarante ans plus tôt.
Dès lors, sa vie va basculer, irrémédiablement. Elle vient lui demander d’honorer une promesse qu’il lui avait faite alors. Cela va lui donner l’occasion de revenir vers le monde des hommes. Et des femmes. De sortir de sa « cellule » d’isolement dans laquelle il s’était volontairement plongé.
C’est un livre formidable, admirablement bien écrit : il se lit tout seul ! Décidément, j’aime de plus en plus la littérature nordique. Ces histoires de froid, ça me plaît !
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