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Le testament syriaque
Il y a quelques semaines, en peignant les fenêtres de la maison familiale, on écoutait la radio, et en particulier l’excellente émission d’Ali Rebeihi, « Micro Fictions. » C’est là que j’ai entendu parler de Barouk Salamé et de son « Testament syriaque. »
Un journaliste, Paul Mesure, rentre du Mali avec une poignée de vieux parchemins sous le bras. Un manuscrit antédiluvien dont il espère tirer un bon prix auprès des collectionneurs. En guise de jackpot, ce sont les cadavres qui s’accumulent un peu trop facilement dans son entourage. Le manuscrit en question se révèle être le testament du prophète Mahomet, auteur du Coran. Une sorte de bombe pour le monde musulman qui remettrait en cause les dogmes de l’islam et jetterait le doute dans la foi des croyants. D’où une guerre sans merci entre services secrets, États-Unis et Pakistan en tête pour récupérer le manuscrit, dans un monde où l’islam a repris sa conquête. Le tout avec un commissaire hors norme, docteur en histoire de l’islam, bancal sur ses jambes, mais rusé. Et capable de lire le syriaque dans le texte. Ou presque.
Le lecteur est tenu en haleine par de superbes scènes d’actions, entrecoupées de réflexions érudites sur l’islam et son histoire. On ne s’ennuie pas, dès les premières pages, le lecteur est dans le bain. Si je puis dire. Un roman moderne sur cet islam qui s’ouvre et qui grandit dans les pays occidentaux, qui parfois côtoie malgré lui sa branche radicale, nouvelle donne dans le paysage géopolitique international, à laquelle on l’amalgame trop souvent.
Bref, à dévorer.
Guillaume Blanc
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