Ski de rando : le livre !
En avril dernier, les deux compères avec qui je fais un peu de formation à la gestion du risque d’avalanche en ski de rando, avec qui j’œuvre pour une meilleure diffusion des méthodes de réduction du risque d’avalanche (et contre un certain conservatisme ésotérique des « experts » qui malheureusement ne permet pas de diminuer efficacement le nombre de morts dans les avalanches ; voir à ce sujet notre article sur Alpine Mag : pour une gestion rationnelle du risque d’avalanche), avaient reçu la commande d’un livre d’initiation au ski de rando de la part des éditions Paulsen-Guérin, qui avaient déjà édité leur précédent ouvrage, Avalanches, comment réduire le risque et m’ont proposé de le rédiger avec eux. Il fallait que la copie soit rendue en septembre.
J’ai accepté la gageure de faire ce livre sur le ski de rando, alors que la saison touchait à sa fin, qu’il fallait nécessairement l’illustrer, une conversion, c’est mieux en images qu’en verbiage. Philippe et Olivier ayant la chance de vivre à proximité des montagnes ont pu bénéficier de quelques créneaux de beau temps pour aller découper la gestuelle sur la neige subsistant en altitude. Nous avons chacun fouillé archéologiquement dans nos monceaux respectifs d’images chronologiquement stratifiées pour compléter. Quelques photos ont été faites en plein mois d’août entre les lattes de l’appart, le ciel bleu et le mélézin vert des Hautes-Alpes, en short, avec la doudoune en haut, et le glacier du Sélé en plein cagnard sur la fin d’une balade alpine.
Pas mal de tempêtes de cervelles pour savoir qu’y mettre, comment l’y mettre, avec un soupçon d’originalité. De la technicité, évidemment, entre comment suivre ou faire sa trace jusqu’à comment gérer les différents risques inhérents au milieu montagnard en hiver. Mais pas seulement, car le ski de rando, c’est aussi une culture, une histoire, une sensibilité, une approche particulière de la montagne. Un zeste de culture de la discipline est ainsi distillé en une poignée d’encarts, entre histoires et enjeux. Le reste est déroulé relativement classiquement depuis les premières traces jusqu’à l’autonomie. J’ose croire qu’avoir fait tout ça à trois, avec nos expériences complémentaires, apporte quelque chose de plus que les sensibilités individuelles.
Maud Lecarpentier a fait de superbes illustrations, dont celles qui chapeautent chaque nouveau chapitre pour montrer le déroulement d’une course !
Je découvrais le monde de l’édition, ses zones de contraintes et de libertés. Copie remise fin septembre, début octobre ; encore du travail nous attendait un mois plus tard pour fignoler la « maquette », la suite n’était plus de notre ressort. Mi-janvier, sorti du communiqué de presse indiquant la parution, le 20. Le 17, je reçois un carton avec quelques ouvrages. Il est là, tout beau, tout chaud. Quelle émotion de le tenir « en vrai » entre mes mains après l’avoir trituré « virtuellement » à bout de clavier pendant des mois !
Vous me direz ce que vous en pensez !
Guillaume Blanc
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