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Un des derniers romans de Marie Darrieussecq. J’avais déjà lu « Truismes », son premier roman. Je n’avais rien, ou presque rien, compris. Pour la peine, j’avais mis cet auteur de côté, dans un méandre de ma mémoire. Et puis je suis tombé sur « White ». La curiosité aidant, je vais jusqu’à lire la quatrième de couverture. Et là, je suis tout de suite emballé. Ça parle d’une base scientifique en Antarctique, d’amour, bref, il n’en faut pas plus.

Pourtant ce roman, c’est bien plus que ça. Ça se passe en Antarctique, l’été. Il ne fait que -40 degrés. Des hommes et une femme en mission au beau milieu de l’immensité blanche. À 15 kilomètres du Pôle Sud. C’est l’histoire d’Édmée, l’unique femme, la standardiste, et de Peter, le chauffagiste. C’est une histoire de froid (forcément), mais aussi de chaud (autour du poêle, on transpire). C’est aussi une histoire de fantômes. Ceux que chacun amène avec lui. Mais aussi ceux qui peuplent le continent blanc. Ceux de Scott, d’Amundsen.

Une histoire d’amour aussi. Aussi brève qu’intense.

Le liant de toutes ces pièces de puzzle, c’est le style de Marie Darrieussecq. Un style décousu. Des phrases courtes, ou le coq n’est pas loin de l’âne, et vice versa. Malgré tout, cahin-caha, l’histoire progresse. Le lecteur se prend au jeu. Et ne lâche plus le bouquin avant d’en avoir vu le point final. Bref, j’ai bien aimé. Ça m’a donné envie de me plonger dans les autres œuvres. De relire « Truismes », et peut-être d’en retenir quelque chose. C’est dire...

C’est pas toujours vrai : combien de parisiens ne sont jamais montés sur la Tour Eiffel ?