Les tribulations d’un (ex) astronome

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L’attentat

jeudi 5 avril 2007 par Guillaume Blanc

Après Les hirondelles de Kaboul, j’ai enchaîné avec L’attentat du même Yasmina Khadra. J’ai ainsi quitté les horreurs afghanes pour celles israëlo-palestiniennes. Khadra poursuit son exploration de la haine des peuples pour leurs semblables...

Un horrible attentat suicide à Tel-Aviv, dans un fast-food, qui a coûté la vie à une kyrielle d’enfants. C’est le chirurgien Amine qui raconte l’histoire. Israëlien d’origine palestinienne, il reflète la réussite et l’intégration parfaite. Marié à une femme superbe, sa vie ressemble à un rêve, d’autant qu’il a tout bâti, pierre après pierre, de ses mains. Rêve qui se transforme en cauchemar quand après avoir passé la journée à opérer les victimes de l’attentat, il apprend que le kamikaze qui s’est fait sauté n’est autre que sa femme... Là tout bascule.

Incompréhension. Comment peut-on en arriver là ? Comment une personne en apparence équilibrée, intelligente, cultivée peut en arriver à cette extrémité ? Peut-être parce que pour elle, ce n’en est pas une d’extrémité, bien au contraire ? Les questions sont posées, Amine partira en quête d’improbables réponses pendant plus de deux cents pages. La douleur de la perte d’une part, et celle du sentiment de trahison : comment celle qu’il croyait connaître le mieux a-t-elle pu le trahir de cette manière ? Des questions, rien que des questions, peu ou pas de réponses. Si Amine ne peut comprendre une telle action, comment, nous, lecteurs « occidentaux » le pourrions-nous ? À lire ces lignes, on se sent tellement impuissant et désarmés... Comment des êtres humains peuvent en arriver à un état de haine pour d’autres humains tel qu’ils se sacrifient pour tuer le plus possible ? Cette guerre fratricide ignore tout des vertus chevaleresques. Une guerre sans merci, où seuls les innocents périssent...

Douloureuses questions sans réponses.


« La vie est une perpétuelle vacherie, un long tunnel miné de trappes et de crottes de chiens. Que l’on se relève d’un bond ou que l’on reste à terre n’y change pas grand-chose. Il n’y a qu’une seule possibilité pour aller au bout des épreuves : se préparer tous les jours et toutes les nuits à s’attendre au pire... »

«  Il faut toujours regarder la mer. C’est un miroir qui ne sait pas nous mentir. [...] Qui regarde la mer tourne le dos aux infortunes du monde. Quelque part, il se fait une raison. »

« — Tu en as rencontré, de ces gens ?

— Beaucoup.

— Alors, comment ils expliquent leur folie ?

— Ils ne l’expliquent pas, ils l’assument.
 »

«  Trop de coïncidences nuisent au hasard. »

«  On apprend véritablement à haïr à partir de l’instant où l’on prend conscience de son impuissance. »


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