Je marche en canard. Prendre un escalier représente toute une histoire : je dois me retenir à la rambarde, tel un petit vieux. J’ai maaal aux jambes. Courbatures. Un sacré bail que je n’en avais pas eu de pareilles !
Pourtant, j’avais le sentiment d’être entraîné avant d’aller crapahuter sur la Barre des Écrins. Plus de 670 km de vélo en Irlande, course à pied régulière... Mais non. Encore que. Faire 1700 mètres de dénivelés positifs avec un sac d’une vingtaine de kilos, ça doit le faire. Mais se payer 2400 mètres de dénivelés négatifs, 800 avec crampons, et 1600 avec vingt kilos sur le dos en se retenant pour éviter de finir en bas de la moraine, c’est ça qui a dû être fatal pour les muscles de mes cuisses et de mes mollets. Contraction musculaire excentrique (le muscle se contracte, mais les points d’attache s’éloignent, comme lors de la descente), ce qu’il y a de mieux pour chopper des courbatures. Je confirme.
À quoi sont-elles dues ? Ce n’est pas un excès d’acide lactique dans les muscles, comme on le (je !) croit toujours, l’acide lactique disparaît en effet peu de temps après l’effort, il ne peut donc expliquer ces douleurs musculaires qui apparaissent 12h à 24h après l’effort. L’acide lactique est responsables des crampes. Non, les courbatures sont provoquées à la fois par de petits épanchements de sang suite à la rupture de capillaires sanguins et par des micro-traumatismes entraînant une lésion des cellules musculaires. Il suffit donc d’attendre quelques jours que tout cela cicatrise... Pas de séquelles. Ouf !
Mieux ! Les courbatures seraient un signe précurseur de l’adaptation du muscle aux contraintes imposées, donc à une augmentation de ses capacités. Ça fait mal, mais les muscles « grossissent. »
Quant aux conseils pour éviter les courbatures... Éviter de trop forcer... Ben oui, mais il fallait bien en redescendre, quand même, de cette montagne ! Boire suffisamment... Pourtant, j’ai eu l’impression de passer ma descente à téter ma pipette !!
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