6h30, le réveil sonne. Émerger sans traîner et se lever dans la foulée. Enfiler le maillot de bain. Boire un petit verre de jus de pomme, l’histoire de. Le petit-déjeuner, thé et biscuits, est déjà prêt, le thé repose dans la bouteille thermos depuis la veille. Le sac est prêt.
S’emmitoufler dans la doudoune orange DDE, s’engouffrer dans la voiture, rouler quelques kilomètres, jusqu’à la piscine. Dehors, quand il ne neige pas, la pluie est glaciale. Rentrer la tête.
René est là, il nous ouvre la porte. Se déchausser, puis à peine plus loin, se déshabiller. En maillot de bain, rejoindre le bord du bassin. Pédiluve glacé, traversé sur les pointes. Le programme est là, sur le tableau blanc, inscrit en signes cabalistiques. Il y a déjà du monde dans l’eau. Il est à peine 7h. Rentrer dans l’eau, ne pas trop tournicoter à droite à gauche pour retarder d’autant l’instant fatidique de l’immersion.
Il vaut mieux éviter de commencer par y tremper un orteil, puis l’autre, il faut sauter, rentrer le ventre, enfiler les lunettes et partir. Crawl ou brasse, peu importe, partir. Y aller. Plonger ? Peut-être, plus tard...
Une fois dedans, une fois parti, ça va mieux. On est dans le bain.
En fait chacun commence à son rythme, chacun fait un peu ce qu’il veut. On suivra le programme. Brasse, dos, crawl. Jusque là, tout va bien. Encore que, la brasse fait souffler comme un bœuf, le dos ça stresse, on nage à l’aveuglette, peur de boire la tasse, peur de se cogner dans le mur, là-bas au bout du bassin trop court, peur de dévier de la trajectoire, pas de lignes longitudinales à suivre au plafond pour indiquer la direction. Heureusement, le crawl, finalement, ça calme. Un conseil par ci, un conseil par là, ça s’améliore doucement.
Puis on passe aux instruments. Plaquette. Ces sortes de plaques que l’on s’attache aux mains pour boucher les trous entre les doigts. Et aller plus vite. Ou forcer plus sur les biceps. « Pull-boy » ou « tire-garçon » un objet en mousse à la forme de haricot géant (pas nécessairement vert), qui flotte, donc, que l’on se glisse entre les jambes pour les laisser tranquilles et n’utiliser que les bras. On peut aussi marier les deux, plaquettes et pull-boy. Comme ça c’est plus drôle.
Un peu de nage libre. Ça sera crawl.
Après les bras, les jambes. Avec une planche, quatre cents mètres quatre nages : on attaque par les ondulations de papillon. Ça n’avance pas. Impression de faire du surplace. Les longueurs n’en finissent pas. Puis dos. Reposant. La planche fait office de tampon en bout de bassin, pas de risque de se cogner. Brasse, impression d’être un gros crapaud sur une boîte d’allumette qui n’avance pas... Et battements de crawl, c’est mieux, déjà.
Encore un peu de dos, puis de libre. Pour terminer.
Sorti de bain, rassasiés. Pédiluve, glacial. Et la douche, glaciale elle aussi ? Non, ouf, bien chaude. Mais celle qui fonctionne est rare. S’activer pour libérer la place. Pas le temps de prendre le temps. Petit-déjeuner — biscuits et thé — dans l’habitacle de la voiture. Qui rapidement s’embue.
Enfin, un coup de RER là-dessus et la journée peut commencer !
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