Chapitre 5
Ski 2.0¶
J’ai investi dans mes premières planches « modernes » en 2007 ; auparavant, mes skis étaient droits, plus grands que moi et de la largeur standard d’alors. Ils sont désormais tout en courbes, larges et plus courts que moi. J’en ai profité pour passer des fixations Diamir, universelles et pratiques, mais lourdes et encombrantes, aux fixations légères développées par Dynafit, les Low Tech[1], dotées d’une mâchoire à l’avant qui se verrouille dans des petits trous — les inserts — de part et d’autre de la chaussure. Elles sont un peu pénibles à chausser, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois, ce qui peut sérieusement énerver, surtout dans une pente inconfortable, avec de la glace logée un peu partout qu’il faut gratter avec la pointe du couteau. Mais la légèreté est à ce prix. Comme le confort d’avoir les pieds plus près du patin. Le brevet étant désormais dans le domaine public, il existe une grande variété de modèles et de marques de fixations toutes plus légères (et plus chères — mais pas forcément plus solides ou de meilleure qualité) les unes que les autres. Les inserts sont maintenant la règle. Les skis ont aussi bien évolué, larges, courbes, courts, légers, il y en a pour toute une panoplie de pratiques, free ride, free rando, ski alpinisme, speed touring, ski de randonnée, pour bons skieurs et moins bons skieurs. Tout le monde peut trouver son bonheur dans les rayons de courbure et ceux des magasins, à condition d’y passer le temps d’un choix parfois cornélien ; en trente ans, l’étal des vendeurs s’est démultiplié. Société de consommation oblige, tout ce beau matériel, plus cher, plus léger est également plus fragile et dure forcément moins longtemps qu’avant. Obsolescence programmée. D’autant plus regrettable que le cout écologique de fabrication des skis est loin d’être négligeable : cela nécessite beaucoup d’électricité, pas toujours décarbonée, des matériaux polluants, colles, résines, du bois exotique, le tout n’est pas construit pour être recyclable, les lattes en fin de vie sont misérablement incinérées[2].
Il y a les peaux — ou peluches — antirecul qui doivent être désormais découpées à la forme exacte des skis. Elles sont également appelées « peaux de phoque[3] », souvenir des temps héroïques (début du vingtième siècle), quand il s’agissait de véritables lambeaux de peaux animales. Elles sont heureusement maintenant fabriquées en coton ou en nylon. Les poils ras sont soit en nylon, soit en poils de chèvre angora (mohair), ou bien avec un mélange des deux, selon les gouts. Au début, elles étaient maintenues par des crochets sur le rebord du ski, ce qui permettait d’emmagasiner quelques kilos de neige entre les deux. Depuis plusieurs décennies, elles sont autocollantes. Dans ma jeunesse, la largeur était standard, on les stockait collées l’une contre l’autre. Cela amenait souvent à des scènes cocasses, de bon matin, pour les décoller afin de les apposer sur les semelles : soit on se faisait une tendinite au bras à tirer comme un forcené, soit on s’y mettait à deux jusqu’à finir les fesses dans la neige. Elles sont maintenant recouvertes d’un film protecteur qui simplifie cette tâche, mais apporte d’autres contraintes. Comme le défi de ranger les peaux proprement sur un sommet balayé par un violent courant d’air : la fine pellicule s’entête à vouloir s’échapper chaotiquement dans le flux. À ce sujet, il existe depuis la fin des années 2000 des peaux sans colle[4] qui n’ont plus besoin du film protecteur qui s’égare ou s’envole aisément.
La révolution numérique n’a pas épargné la montagne. On se promène maintenant quasiment systématiquement avec un téléphone malin dans la poche. La couverture du réseau de téléphonie mobile n’est pas parfaite dans les massifs européens — il reste de larges zones d’ombre encore « engagées » comme en Ubaye par exemple, en 2019, dans les Écrins en 2020 ou dans les Cerces en 2021. Elle s’améliore néanmoins sans cesse et appeler les secours en cas de pépin sans redescendre dans la vallée est envisageable. Même si, finalement, ces zones d’ombre sont peut-être salutaires et devraient être préservées en tant que tel, des réserves sanctuarisées abritées d’une civilisation envahissante. Elles sont l’occasion d’un véritable « lâcher prise » vis-à-vis de la société, de la communication omnipotente, pour une plus grande communion avec l’espace-temps naturel. Ces outils devenus largement indispensables — pour le meilleur et peut-être surtout pour le pire — dans la vie quotidienne, sont en passe de le devenir en montagne, non seulement pour le coup de fil salvateur, mais également pour toute une variété d’applications plus ou moins utiles — souvent moins que plus. Le positionnement par satellites grâce aux constellations qui orbitent au-dessus de nos têtes, qu’elles soient américaines (le « GPS » originel), russes (GLONASS), chinoise (BeiDou) ou européennes (Galileo), qui permet désormais une localisation précise sur une carte numérique embarquée dans le silicium à l’aide d’une application adéquate est d’une incontestable utilité. Les innombrables autres « applis » errent dans les affres du superflu, dont la vaste panoplie des réseaux sociaux, Facebook, Insta, TikTok, qui dispersent aux quatre vents d’une planète saturée l’information cruciale du ça y est, j’y suis (au sommet). Photo à l’appui, évidemment. Et le smiley de circonstance.
Jadis, l’arpenteur de cimes s’en remettait à sa carte, papier, IGN pour la France, son altimètre, sa boussole dans le sac ou autour du cou, un appel au bureau des guides pour avoir quelques informations sur les conditions — comment est la neige ? —, un autre à Météo-France pour connaitre les prévisions météorologiques. Désormais, des sites web collaboratifs comme camptocamp ou skitour permettent à tout un chacun, en quelques clics, d’avoir une idée des conditions à peu près partout. Les cartes IGN à l’échelle 1/25000e sont en ligne sur la toile et accessible à l’aide d’un smartphone y compris hors ligne pour peu que l’on ait pris soin de les télécharger préalablement. Les prévisions météorologiques sont également disponibles, ainsi que les résultats de certains modèles numériques. Auparavant il fallait manipuler sa carte papier avec quelques précautions. Maintenant il faut faire particulièrement attention à son téléphone, pourtant intelligent, éviter de le mouiller (certains sont étanches), de le casser (certains sont antichocs), et surtout limiter et gérer son usage pour ne pas le décharger trop vite. La clé, c’est effectivement de faire durer la batterie jusqu’au bout de la balade. Ou d’en emporter une en sus ; ou un panneau solaire pour la recharger en cours de route. Il y a eu les temps hardis des visées azimutales à la boussole, des hypothétiques tangentes à la courbe, des altimètres à aiguille et des repliages de cartes dans le vent ; on allume désormais le smartphone, nécessairement doté d’une puce GPS, et nous voilà précisément situés sur la carte ! En l’absence de visibilité, c’est un réel atout : faire le point avec la boussole, l’altimètre et la carte était quand même parfois fastidieux ou hasardeux. Le risque de cet appareil est de perdre de vue le paysage et de se perdre dans l’écran tels les smombies qui errent dans les rues des villes. L’altimètre reste utile surtout dans sa version miniaturisée au poignet. Et la boussole aussi pour naviguer vers un azimut donné dans le brouillard.
Les récepteurs GPS pour la randonnée existent depuis la fin du vingtième siècle, ils sont devenus intéressants à mi-chemin des années deux-mille suite à l’ouverture des signaux du réseau de satellites militaires américains aux civils. Il y a d’abord eu les GPS dédiés à la randonnée. L’avènement des smartphones, équipés de puces GPS à l’orée des années deux-mille-dix et le développement d’applications pour la randonnée, a permis leur utilisation pour le positionnement en montagne. Je suis ainsi passé directement de la carte papier avec la boussole au téléphone omnipotent, ou presque, avec le fond de carte sur l’écran. Je garde néanmoins les outils d’antan dans le sac, au cas où ; les anciens ustensiles ne se cassent pas et ne tombent pas en panne.
Depuis l’automne 2016, les cartes IGN en ligne se sont couvertes de couleurs chaudes, jaune, orange, rouge, permettant d’identifier rapidement les inclinaisons des pentes susceptibles d’être sujettes aux avalanches, à savoir trente degrés et plus. On peut même les avoir directement sur le terrain, sur le téléphone. Gérer le risque d’avalanche devient plus aisé, plus rigoureux.
Février 2013. Nous devions partir dans le Val d’Aoste en Italie découvrir le Val de Rhème. Neige en abondance, danger d’avalanche correct, cette fois ce qui nous a arrêtés, ce sont les prévisions météorologiques désagréables : chutes de neige et froid sibérien — toute proportion gardée — étaient prévus. D’habitude, on ne renonce pas pour si peu, mais nous avions plusieurs groupes de débutants dans le car, alors passer le weekend dans la purée de pois à se geler les extrémités n’avait rien de très excitant. Et pourtant... Pour le montagnard parisien — francilien — que je suis, le web est une source inépuisable d’informations cruciales : topoguides, conditions quasiment en temps réel, prévisions météorologiques, hauteurs de neige en fonction de l’altitude, estimation du danger d’avalanche... au point que l’on se demande comment « ils » faisaient avant ? Avant Internet... Lundi, le champ des possibles était encore ouvert : prédiction du temps certes mitigée sur le weekend à venir, mais rien de bien dramatique en hiver. La neige est là et bien là, le danger d’avalanche atteint des niveaux raisonnables. Et puis, mardi, l’interrogation naquit. Malgré la tempête de ciel bleu qui régnait alors un peu partout, le weekend s’enfonçait résolument dans le mauvais temps.
Mercredi, je tapotais sur mon ordinateur relié au vaste monde pour voir si quelques cieux plus cléments ne pourraient pas nous accueillir pour une paire de journées en fin de semaine, nous et nos skis. La Suisse serait plongée dans un régime similaire, les Alpes françaises aussi. Restait un bout des Pyrénées-Orientales, où l’icône « soleil » semblait prédominer. Les Pyrénées ? Mais ce serait formidable, un léger parfum d’exotisme, un petit Canigou à skis ou bien un petit Carlit, parcouru à pied dans une autre vie ! Il y a des wagons de neige dans le massif, une fois n’est pas coutume, si de surcroit, c’est là qu’il fait beau, alors... Le temps de me déconnecter à peine une heure, de rêver aux Pyrénées, le sourire au coin des lèvres, et le magnifique soleil fantasmé des Pyrénées-Orientales avait viré au gris pâle. Retour dans le Val de Rhème. Pas de détournement du car imaginable, essayons de trouver des bons côtés à la destination envisagée. Un froid polaire est annoncé (moins dix degrés Celsius en journée, moins quinze degrés Celsius le soir) ; or nous avions projeté de bivouaquer. Avec un duvet adéquat, on survit. Et puis du brouillard samedi avec de faibles chutes de neige, et des chutes de neige importantes et continuelles dimanche. Le cumul pesa dans la balance. Résignation.
Je me retrouve donc chez moi, à écrire ces élucubrations en regardant la neige tomber — car il neige en région parisienne ! — bien au chaud derrière mon double vitrage. Si nous n’avions pas eu toutes ces prévisions, si une incertitude avait subsisté, peut-être y serions-nous allés, cela n’aurait pas été un weekend extrêmement réjouissant, néanmoins probablement mémorable. Nous aurions pris l’air, on aurait rigolé sous la tente pour se réchauffer. On se serait emmitouflé au fin fond de nos duvets pour attendre que ça passe. Et puis, peut-être n’est-ce pas si horrible, en ce moment, là-bas ? Parfois, avoir trop d’informations à disposition et le doute s’immisce, s’installe. L’aventure est tuée dans l’œuf.
La montagne est généralement accueillante. Elle se laisse régulièrement contempler. Et parcourir. Même si, parfois, elle semble bouder l’alpiniste, le skieur, le randonneur, cela ne dure jamais très longtemps. La montagne, elle a le temps. Elle prend le temps. Son temps. Le montagnard, quant à lui, est souvent impatient d’aller là-haut, tâter l’azur. Impatient d’aller transpirer pour y parvenir. L’impatience. Pas le temps d’attendre. Jamais. Ou rarement. Contraintes de temps, toujours. Weekend, boulot, train à prendre, à reprendre, arriver, repartir. Courir. Contempler, mais vite, hein ! Et pourtant, parfois, la montagne boude. Elle se referme sur elle-même, ne daigne se laisser approcher, infréquentable. Et le montagnard de trépigner d’impatience, de faire les cent pas dans son salon, les godillots au placard, la veste qui sent la lavande. Il virevolte d’un mur à l’autre, s’acharne sur les prévisions météorologiques, surfe ici et là sur un réseau virtuel, reflet de sa triste impuissance. La montagne est la proie des éléments déchainés, lui n’a rien à y faire. Que de rester, patiemment, dans sa cage protectrice. Cette fois, la montagne ne veut pas de lui. De lui ni de personne, d’ailleurs. Besoin d’être seule, peut-être. De se ressourcer face à un bon bol d’air. Puiser son énergie en elle-même sans corps étrangers. Seule. Face à elle-même. Le montagnard — alpiniste, skieur, randonneur — n’a plus qu’à apprendre la patience. Regarder le temps qui passe, s’évertuer de contrebalancer le sort en jonglant de site météo en site météo, lequel va lui indiquer le petit bout de l’éclaircie salvatrice ? Le temps qu’il va faire. Le temps qui passe. Le temps qu’il fait. Ô montagne inaccessible, parfois. Comparer les prévisions ici et là, tenter de faire jouer la géographie. Rien n’y fait, la montagne tout entière est plongée dans un linceul impénétrable. Le montagnard ronge son frein. Ou ses planches. Ou sa corde. Il en profite pour quelques infidélités aux cimes altières, visite de lieux sous des cieux plus cléments, où l’azur du ciel s’estompe dans l’azur de la mer ; où massif rime avec forêt, escalade avec bloc. Patienter. Mais s’occuper tout de même. S’en aller respirer la brise de mer, ou écouter le léger frémissement des feuillages renaissants, enveloppés du chant de quelque coucou. À défaut de ?
N’y tenant plus, dans un ultime sursaut d’activité, une ultime tentative, il compulse frénétiquement le web tentaculaire à la recherche d’un billet de train au prix abordable — doux euphémisme — pour se rendre... en montagne ! Les prévisions météo, quel que soit le site disséqué, ne sont guère optimistes, mais il se dit que dans le Sud, souvent, c’est mieux. La perturbation annoncée viendra du nord. Qui sait ? Il prépare alors ses affaires en frétillant, dans une impatience fébrile. Aller tâter la neige d’altitude une dernière fois, chausser les skis, quand même. Après tout ce temps ! Comme si toute la neige hivernale avait finalement décidé de recouvrir les montagnes printanières, une montagne alors gorgée de blancheur qui n’attendrait que quelques coups de carres. Tout guilleret, il s’en va, charriant son monceau de matériel sur ses frêles épaules. RER, gare, TGV, voiture. Ça y est. Il y est. Il ouvre cartes et topoguides, moral gonflé à bloc. Les projets refleurissent telle une pelouse vernale, l’espoir renait.
Couché à 23 heures, levé à 4 heures. Une heure de route plus tard, il faut bien qu’il se rende à l’évidence. La neige tant attendue, tant espérée, s’est tout bonnement carapatée. Rétractée vers les cimes d’où elle pendouille lamentablement, lambeaux de blancheur entachée de grisaille. Le manque de sommeil aidant, la perspective d’une balade les skis sur le dos à la montée et à la descente ne réjouit pas plus que ça le skieur impétueux. Même si sa motivation originelle est — était — maximale. Demi-tour. Retour. Fin de nuit désastreuse. Journée dans le pâté. Tentative d’escalade, faire quelque chose. Météo, encore. Demain, peut-être ? Après-demain ? Monter plus haut, aller tout de même voir, tâter, toucher ces esquilles de neige. Rien à faire, la perturbation semble vouloir, encore et toujours, lui barrer la route. Il persiste. Peut-être que, en interprétant un peu entre les lignes le bulletin, peut-être que. Peut-être que l’on peut y voir une petite place pour un petit rayon de soleil au bon moment. Peut-être que. S’il monte au refuge sous la pluie, le lendemain, le soleil sera de mise. Peut-être ? D’ici là, profiter des dernières heures de beau temps. Et puis déjà, les premières gouttes. Averse. Qui dure. Qui mouille. Qui dure et qui mouille. La perspective d’aller sciemment balader les skis sur le sac sous la pluie battante est en train d’émousser toute velléité qui achève de fondre comme neige au soleil. Dehors, il pleut à verse. Le lendemain, au petit matin, le ciel n’en finit pas de s’égoutter. Le plafond, bas, semble véhiculer des wagons de nuages qui s’accrochent tant et plus aux moindres aspérités. Le mauvais temps persiste encore un peu. Pour le plaisir. Petite course à pied dans la campagne gorgée d’eau. Finalement, il a bien fait, le montagnard, de ne pas être allé défier les éléments, là-haut. Chacun à sa place. Humilité.

Décembre 2018. Grande Combe.
Dans le vent
Voir un entretien avec Fritz Barthel, l’inventeur des fixations Low Tech, octobre 2015, en ligne : https://
www .skipass .com /news /124677 -connections -ep1 -entretien -avec -fr .html (consulté en juillet 2025). Ski écologique, et si on en parlait ?, Aymeric Guittet, 2021, Montagnes Magazine, https://
www .montagnes -magazine .com /actus -ski -ecologique -si -parlait (consulté en juillet 2025). Les explorateurs norvégiens du 19e siècle utilisaient des skis sous lesquels ils disposaient des peaux « de renne, de phoque ou d’élan » pour remonter les pentes (source : La grande épopée du ski de randonnée, Leila Shahshahani, 2004, en ligne : http://
www .infolei .com /3REPORTAGES /ReportagesText /EpopeeSkiRando .htm, consulté en juillet 2025). Ainsi le norvégien Nansen fit la première traversée du Groenland en 1888 grâce à une équipe de skieurs avec des skis en chêne et en bouleau dont le patin était garni d’un « morceau de fourrure d’élan » (L’épopée du ski, Yves Ballu, Arthaud, 1981). Au passage, c’est un militaire suédois, lieutenant dans la garnison de chasseurs alpins d’Embrun, qui fit la première ascension à ski dans les Alpes françaises, celle du mont Guillaume, en février 1897, montrant l’efficacité des skis pour se déplacer en hiver dans la montagne (voir : http:// cafembrun .blogspot .com /2014 /02 /widman -et -le -mont -guillaume .html, consulté en juillet 2025). Ces peaux sans colle supportent les multiples « peautages », les neiges humides ou pas. Je n’ai jamais eu de problème avec. La technologie utilisée pourrait provenir des matériaux adhésifs apparus dans les laboratoires il y a une dizaine d’années à partir de l’observation du lézard gecko. Ces lézards ont la particularité de pouvoir se déplacer sur n’importe quelle surface verticale. Leurs pattes sont recouvertes de millions de poils microscopiques : chaque poil interagit avec la paroi grâce à une force inter-moléculaire minuscule. Comme il y en a beaucoup, leur addition permet à l’animal de rester accrocher. Pour plus de détails, voir : Liaisons faibles et adhésion forte, Alain Thiéry et Cécile Breton, 2013, en ligne : https://
www .sfecologie .org /regard /r52 -alain -thiery -et -cecile -breton (consulté en juillet 2025).