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Et mon cœur transparent
Une petite chronique de Véronique Ovaldé dans une émission radiophonique estivale, commentant une nouvelle de Jack London, « Construire un feu, » et faisant à cette occasion le parallèle avec l’arrogance de l’humanité face à la nature, comme en témoigne bien sûr l’accident nucléaire de Fukushima. Et puis je suis tombé presque simultanément sur Véronique Ovaldé dans le magazine Lire, cette fois-ci non plus en tant que chroniqueuse radiophonique, mais bel et bien comme écrivain. Pour la peine, j’ai creusé un peu la chose, et je me suis lancé avec le petit roman « Et mon cœur transparent » dont la quatrième de couverture me plaisait bien.
Je l’ai dévoré, surtout si je compare avec la lecture du Goût des pépins de pomme juste avant dont la première moitié avait été laborieuse. Disons que le suspense est y plus intense, l’histoire un peu plus haletante. Même si j’aurais bien du mal, au final, à dire lequel j’ai préféré !
Ça commence un peu comme L’attentat de Yasmina Khadra — en tout cas, c’est à ce roman-là que celui-ci me fait penser —, une femme qui meurt dans un accident de voiture, mais dans des circonstances troublantes (elle serait morte juste avant l’impact, elle devait être dans l’avion à ce moment-là...), un mari inconsolable pétri dans sa douleur, mais qui fini par tiquer sur les bizzareries qui surnagent dans le sillon de sa femme disparue. Une sorte d’enquête pour essayer de comprendre qui elle était, finalement, puisque visiblement elle n’était pas celle qu’elle était avec lui. Double vie ? Activité écolo-terroriste, on se prend à imaginer des complots ici et là, d’autant que les autres protagonistes ne sont pas forcément ce qu’ils prétendent être, pour finalement tomber sur un dénouement des plus banals, style rubrique chiens écrasés. Impression de s’être beaucoup baladé pour finalement si peu de choses, ou bien d’avoir été baladé ? Mais qu’importe... N’est-ce pas l’essence même du lecteur que de se faire promener par ses lectures ?
Donc l’histoire diverge à un moment donné d’un lien quelconque avec le roman de Yasmina Khadra ; le style est sympathique, léger et alerte, ça se lit comme on boit du petit lait.Je vais donc continuer l’exploration de l’œuvre de Véronique Ovaldé !
Guillaume Blanc
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