Sciences en Marche au sommet du Mont Blanc
Après le récit sur le site de Sciences en Marche, celui, succinct, sur camp2camp et celui dans le Crampon par Lionel, je termine, six mois plus tard, mon propre compte-rendu — agrémenté de quelques réflexions — de cette sympathique et inoubliable aventure fin août dernier.
Sciences en Marche est un collectif regroupant des chercheurs qui s’inquiètent fortement de l’avenir de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur en France. Dégradation des conditions de travail faute de moyens, précarisation des docteurs, strates administratives ajoutées ad nauseam, la science va mal, très mal en France. Pourtant, c’est la recherche scientifique qui créé la société du futur. Mais c’est une démarche inscrite dans le long terme, bien au-delà des échéances électorales, elle n’est donc pas très rentable politiquement... Sciences en Marche s’efforce de lutter contre tout ça, notamment en proposant de financer la recherche académique à l’aide des milliards d’euros du Crédit Impôt Recherche qui sont chaque année utilisés de manière dévoyée par quelques grandes entreprises comme système d’optimisation fiscale... À défaut de parvenir à des résultats concrets, Sciences en Marche s’amuse à expliquer la science à tout le monde tout en parcourant le pays. L’automne 2014 fut consacré à une traversée de la France en vélo, et comme l’immobilisme de la classe dirigeante perdure, le collectif a remis le couvert l’automne dernier. Dans un sondage à destination des sympathisants — dont je suis —, en juin 2015, on nous demandait de proposer des idées d’actions. Comme j’avais vu dans le message chapeautant la chose la possibilité de monter Sciences en Marche au Mont Blanc, j’ai dit que je serais partant pour me joindre à l’aventure. À la suite de quoi, il s’est finalement avéré que j’étais le seul à avoir proposé la chose. J’ai donc essayé de constituer une équipe pour ce faire. D’abord vers mon club de montagne, le GUMS, qui regroupe un certain nombre de chercheurs montagnards, puis vers le site collaboratif camp2camp et le facebook de Sciences en Marche. Finalement, c’est le GUMS qui donna le meilleur résultat, l’équipe était ainsi constituée de 5 gumistes, auxquels se sont ajoutés des amies — ou sœur — et une amie d’amie. Soit 8 au total. Deux hommes, six femmes, avec deux doctorantes, deux chargés de recherche au CNRS, deux maîtres de conférence et deux enseignantes du secondaire. Enfin, disons que l’équipe finale n’a été complète que la veille du départ... Le petit noyau initial décida de tenter la chose la dernière semaine d’août.
Je me suis demandé tout l’été si ça le ferait. La canicule faisait fondre la haute montagne, qui s’écroulait sans crier gare. Le pergélisol, cette glace qui bouche les interstices des sols de haute montagne qui habituellement ne fond jamais, se retrouve liquéfié par l’inhabituelle chaleur. Résultat, le sol n’est plus maintenu par la cohésion de la glace, et s’il se trouve être dans une dimension verticale, il est rappelé en bas par la gravité. Ça donne ce genre de chose (éboulement dans la Tour Ronde, jeudi 27 août 2015) :
Le réchauffement climatique est exacerbé en montagne, environnement particulièrement fragile et sensible. La fonte du pergélisol, aussi brutale et spectaculaire soit-elle car provoquant des éboulements et effondrements comme celui du pilier Bonatti aux Dru en 2005, et d’autres encore, là ou ailleurs, n’en est pas le seul stigmate : les glaciers en prennent également pour leur grade. Devant cet alarmant constat, les montagnards de tout poil se mobilisent pour tenter d’appeler à lutter contre ça : un appel lancé avant la COP21, un « Livre Vert de la Montagne, » etc.
Et pour revenir à nos moutons, la voie normale pour accéder au Mont Blanc, traverse un couloir — le Grand Couloir —, sous l’Aiguille du Goûter, dans lequel de nombreuses chutes de pierres ont lieu. Habituellement, c’est une caillasse de temps en temps, il suffit d’être attentif, et ça passe sans dommage. Mais cette été, ça a parpiné en permanence, au point que le franchir devenait sérieusement problématique :
C’est pourquoi le maire de Saint Gervais a fermé le refuge du Goûter, au-dessus, afin de dissuader les alpinistes d’emprunter cet accès devenu trop dangereux.
N’ayant pas particulièrement envie de me mettre délibérément dans des situations à risque en montagne, j’ai scruté l’évolution des conditions sur cette voie normale, tout l’été. J’étais très pessimiste sur nos possibilités de pouvoir y aller en sécurité fin août.
Et puis la malchance s’en est allée voir d’autres pigeons, le temps s’est nettement rafraîchi juste avant notre fenêtre, la montagne s’est ressoudée, elle tenait encore debout. En plus, le beau était là !
Nous partons de Palaiseau lundi 24 août 2016 en fin d’après-midi, nous passons prendre Michèle au passage. Direction Les Contamines, où nous arrivons vers 23h. Là, le chalet familial de Michèle nous ouvre ses portes. Camp de base.
Je pensais bivouaquer à proximité du refuge de Tête Rousse pour ne pas nous encombrer des contraintes de réservation des refuges. Surtout celui du Goûter : les tarifs astronomiques (nuitée 55 euros pour les adhérents du CAF !) et les réservations à faire six mois à l’avance sont propres à me décourager d’y passer. Néanmoins un coup de fil le matin même au refuge de Tête Rousse pour avoir une idée des conditions m’apprend qu’il reste de la place pour le soir. Allez, je réserve en hors sac pour tout le monde.
Le lendemain, mardi 25 août,je retrouve Lionel au-dessus de Bionnassay en fin de matinée, nous montons à pieds tandis que la montagne s’égoutte encore de la perturbation de la veille. Anne-Soisig et Michèle rejoignent Valérie et Alexia à Saint Gervais à la gare du Tramway du Mont Blanc.
Nous avons tous rendez-vous au niveau du Nid d’Aigle, gare terminale du train à crémaillère, pour faire le dernier morceau jusqu’au refuge de Tête Rousse ensemble.
Nous en étions à mi-chemin, marchant d’un bon pas, quand un message m’apprend que le train est en carafe, il ne monte pas jusqu’en haut. Il va falloir attendre, une fois là-haut, que tout le monde arrive !
Chemin faisant, je me remémore la dernière fois que je suis venu là : c’était en hiver, en mars, nous étions à skis. C’était une course d’acclimatation [1] juste avant d’aller au Népal. Nous étions monté par le glacier de Bionnassay, qui là, est proprement infranchissable — été oblige !
Nous arrivons rapidement au Nid d’Aigle. Un peu plus tard, nous retrouvons Fanny et sa sœur Adèle arrivées depuis les Houches. Et finalement le groupe de Saint Gervais arrivera peu après, le train étant monté jusqu’en haut, contre toute attente. Ainsi au complet, après un petit casse-croûte, nous poursuivons la balade.
Il y a beaucoup de monde qui s’achemine par vagues vers les refuges de Tête Rousse et du Goûter, surtout depuis que le train refonctionne. Essentiellement des étrangers. Pouvoir attractif de la culmination. Les nuages s’accrochent encore aux reliefs, nous évoluons périodiquement dans le brouillard. Nous cheminons dans un univers ouaté excessivement minéral aux côtés de familles de bouquetins dont nous avons l’impression de traverser la salle à manger, sans pour autant les déranger le moins du monde. Ils sont là, sur le chemin, ou juste à côté, peut-être pour égailler le paysage ?
Nous arrivons au refuge. Le temps est devenu beau car les nuages font meeting dans les fonds de vallée. Nous profitons de ce bel après-midi avec une superbe vue sur la face nord glaciaire de l’Aiguille de Bionnassay. Nos deux profs de sports nous font faire une pyramide avec notre drapeau Sciences en Marche devant l’emblématique face, et puis des figures devant l’éclatant coucher de soleil auquel nous aurons droit. Nous profitons du paysage, dont l’éclairage, magique, ne cesse de changer avec la course du soleil. Au-dessus de nous, l’Aiguille du Goûter, avec ses deux refuges, le neuf et l’ancien, qui rivalisent de mocheté. L’ancien est assez discret, mais le nouveau, sorte de furoncle accroché à la montagne se pavane dans le vide comme pour faire le mariole. De fait, on ne voit que lui.
Vue sur le Grand Couloir, ce fameux passage très exposé aux chutes de pierres. Il est archi-sec et semble relativement calme. Le soir, nous colonisons une table pour dîner de nos victuailles respectives. Les réchauds carburent dans l’espace hors sac pour faire bouillir de l’eau. Le refuge est plein. Beaucoup d’étrangers. Plein et peu convivial. Chacun pour soi, on ne se mélange pas. Après manger nous réglons notre nuitée, avec la désagréable surprise de devoir payer un tarif intermédiaire entre celui du Goûter et les autres refuges du Club Alpin : 28 € pour les membres du club alpin, et 10 € pour les cadres fédéraux, tandis que c’est environ 13 € dans n’importe quel autre refuge pour les membres du CAF, et gratuit pour les cadres fédéraux. Ce tarif prohibitif est scandaleux, d’autant qu’il n’incite pas à prendre la demi-pension, qui est la seule rémunération du gardien.
La voie normale du Mont Blanc, on pourrait en disserter sur des pages et pages, dès qu’il y a une fréquentation largement supérieure au reste de la montagne, tout gravite forcément, malheureusement, autour de la couleur de l’argent.
Mercredi 26 août. Après une relativement bonne nuit (le va-et-vient des alpinistes tout au long de la nuit n’arrête jamais vraiment totalement) nous petit-déjeunons tranquillement, sans faire trop de bruit — certains dorment sous les tables du réfectoire ! — avant de nous équiper pour sortir dans la nuit.
Nous enfilons les crampons pour gravir le bout de névé qui mène au bord du Grand Couloir ; crampons que nous gardons pour le traverser. Nous sommes partis en dehors des horaires standards, pour la peine nous sommes seuls, même les loupiotes qui s’agitent plus haut dans la montagne ne sont pas loin. Nous traversons le passage exposé un par un, scrutant attentivement la nuit du faisceau de nos frontales. Tout le monde passe sans encombre. La suite est un crapahutage facile dans des rochers.
Petit à petit, la nuit s’éclaircit, puis les frontales, devenues inutiles, sont éteintes. Nous arrivons sur le balcon métallique de l’ancien refuge du Goûter, en contrebas de l’arête de neige. Nous rassemblons là les troupes tout en remettant les crampons qui ne nous quitteront plus. Nous gravissons les vingt mètres qui nous séparent du fil de l’arête, mais surtout qui nous bloquent la vue sur l’horizon est. Un horizon spectaculaire qui se découvre ainsi brutalement à la vue. Après l’austérité matinale grise des rochers froids et humides, on se retrouve d’un coup éblouis par une aube naissante qui émerge par derrière les pics acérés des Aiguilles de Chamonix et vient baigner d’une lumière diaphane les séracs du glacier du Taconnaz s’écoulant depuis le Dôme du Goûter. Je marque un temps d’arrêt devant un tel panorama. Puis je poursuis mon cheminement sur la trace déjà mainte fois parcourue depuis le début de la journée. C’est beau, mais ce n’est pas ici que je vais pouvoir faire preuve d’égoïsme : la montagne se partage, sur la voie normale du Mont Blanc. Mais elle n’en est pas moins belle pour autant !
Nous passons par le point culminant de l’arête de neige, le sommet de l’Aiguille du Goûter, en contrebas duquel trône le « nouveau » refuge. Prouesse technologique, certes, peut-être développée durablement (et encore), mais inaccessible pour le commun des mortels, trop cher, trop de monde (il faut réserver des mois à l’avance), il n’a plus de refuge que le nom, le principe même se perd, puisqu’il est impossible de s’y pointer sans avoir réserver, donc, pas moyen de s’y réfugier. Un peu comme un hôtel, en somme. La FFCAM, maîtresse d’ouvrage et propriétaire, a dépensé plus de 3 millions d’euros pour cet hôtel d’altitude. À côté de ça, d’autres refuges du massif (mais pas seulement), demandent seulement un minimum d’attention. Par exemple, le refuge de l’Envers des Aiguilles, où nous sommes allés juste après le Mont Blanc, souffre d’un banal problème de tuyauterie : l’eau abonde partout aux alentours du refuge, mais la plomberie fait que l’édifice peine à avoir l’eau courante permanente... Même si de temps en temps, ça avance, puisque le refuge du Promontoire est désormais pourvu de toilettes sèches, maigre rustine sur un refuge vieillissant qui mériterait plus qu’un coup de peinture aussi verte soit-elle (ne serait-ce qu’une certaine isolation des murs, puisqu’on est dans le développement durable...). Et j’en passe certainement un certain nombre... Combien de refuges « modestes » remet-on sur pied avec plus de 3 millions d’euros ?
Nous dépassons l’ovni planté là pour gravir le flanc nord du Dôme du Goûter, ce qui se résume à suivre la trace. Nous dépassons l’altitude de 4000 m au passage. Arrivés sur l’épaule du Dôme, le soleil, qui nous était caché jusque-là, apparaît en même temps que la vue sur le Mont Blanc s’ouvre majestueusement. Et avec elle la mesure du trajet qu’il nous reste à parcourir !
Petite descente jusqu’au col du Dôme, puis une pente raide sous le bivouac Vallot. Là, Fanny, souffrant un peu de l’altitude, préfère nous attendre. J’enfile un sur-pantalon fort de ma précédente expérience. Et je poursuis mon cheminement sur l’arête des Bosses. Il fait beau, pas trop froid. Anne-Soisig est devant avec les vivres de courses, je mangerais bien un morceau, mais je n’ai rien à me mettre sous la dent. Tant pis, ce sera pour le sommet, je n’arrive à pas à la rattraper.
Et le voilà, ce sommet. Beau, blanc, surplombant d’une bonne tête le paysage alentour. Pas tant de monde que ça, mais finalement entre ceux qui montent, ceux qui descendent, le flot est continu, mais sans qu’il n’y ait de gros bouchons.
Je sors l’appareil photo, c’est si beau. Et puis je sors la banderole Sciences en Marche, celle qui fait que nous sommes là. Une photo par ci, une autre par là, avec ce paysage-ci ou ce paysage-là. On demande à un autre alpiniste de bien vouloir nous prendre tous ensemble derrière notre banderole !
Pendant ce temps, une délégation Sciences en Marche est reçue par le secrétaire d’état à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, Thierry Mandon. Nous sommes euphoriques, après tout, maintenant que nous sommes au sommet, tout semble possible !
Au passage c’est aussi notre anniversaire de mariage à Anne-Soisig et moi. Pas mal, comme cadeau, n’est-ce pas ?
Même si cette fois, je suis bien, même pas froid, il va quand même falloir songer à en redescendre, de cette montagne. C’est que Fanny nous attend depuis un moment aussi dans son abri sordide quelques centaines de mètres plus bas. Descente donc. Nous récupérons Fanny, puis c’est Adèle qui montre des signes de faiblesse dans la descente. Nous suivons tranquillement notre bonhomme de chemin qui déroule la même trace que nous avions emprunté à la montée. Nous croisons encore du monde qui monte, malgré l’heure tardive — ceci étant, il n’y a pas de dangers réellement objectifs quant à l’horaire, sur cette voie.
Dans les rochers sous l’ancien refuge, j’encorde Adèle qui n’est pas bien. Nous descendons doucement, elle finit par reprendre vie ! La cohue est un peu en sens inverse, la foule va envahir le refuge du Goûter. En arrivant au passage exposé du Grand Couloir, ça bouchonne un peu, et ce n’est pas une pierre qui s’est décrochée d’elle-même de la montagne qui nous arrive dessus mais un parpaing délogé par un touriste-alpiniste au pied évidemment peu sûr. Anne-Soisig, voulant l’éviter, se casse la figure, avec au final plus de peur que de mal. Mais la problématique des voies de montagne très fréquentées, y compris par des gens qui n’ont pas le pied montagnard, reste entière.
D’ailleurs, nous croisons juste là un jeune couple équipé de baskets, et d’un petit sac à dos de quelques litres. Pourquoi pas, après tout, le terrain n’est pas si exposé qu’il justifie tout l’attirail du parfait alpiniste. Néanmoins, ces deux jeunes se trouvaient pas loin de la caillasse qui s’est fait la malle sous un pied malencontreux, et ils n’avaient pas de casque. Là, je m’interroge quand même. Si les baskets peuvent se justifier, en revanche, dans cet endroit ultra-fréquenté, connu pour ses chutes de pierres spectaculaires (dans le Grand Couloir), ne pas avoir de casque est criminel. Ils ont sûrement regardé trop vite les vidéos des exploits des Kilian Jornet et autres Ueli Steck, ils ont « copié » le côté léger, mais en omettant de voir que eux, ils ont un casque quand ils sont en montagne ! Dérive d’une mode, l’« alpirunning », médiatiquement relayées par ces champions... Mais pas pour autant accessible au commun des mortels !
Contraste, la veille, en arrivant à la gare du Nid d’Aigle, un couple redescendait et a attendu le train, assis là : ils étaient sapés comme pour monter au sommet de l’Everest. Chaussures d’altitude, surbottes, combinaison intégrale bariolée... Renseignement pris, ils n’étaient allés qu’au niveau du Grand Couloir, à 3300 m. Forcément, le temps était alors pourri sur la montagne.
Il s’agit là des deux extrêmes, à une journée d’intervalle. La majorité est équipée correctement pour l’entreprise. Mais ces extrêmes sont néanmoins révélateur du pouvoir d’attraction de ce Mont Blanc — parc d’attraction ! —. Quelle idée, d’une part de venir « courir » ici, alors que nombre d’itinéraires infiniment moins fréquentés sont accessibles ? Et de surcroît de laisser le casque à la maison ? Quant aux deux « astronautes », ils ne risquaient pas grand-chose dans leur tenue, à part un coup de chaud, peut-être...
Nous faisons une petit pause au refuge de Tête Rousse, histoire de boire un coup, de récupérer les affaires laissées là, avant de poursuivre la caillouteuse descente. Pendant ce temps, les gens montent, flot intarissable. En arrivant à la gare du Nid d’Aigle, juste à temps pour le prochain train qui descend, cruel dilemme : descends-je à pieds ou bien fais-je comme tout le monde et prends-je le petit train ? Finalement, ma « mauvaise » conscience prit le pas sur l’autre, justifiant l’accès de fainéantise par le fait de pouvoir profiter des autres un peu plus longtemps...
De fait, l’arrivée à Saint Gervais se fait sans encombre, même si le tortillard est un peu longuet.
Nous continuons de profiter du beau temps exceptionnel qui règne sur le massif pour aller grimper sur les Aiguilles de Chamonix. Puis c’est le retour à Paris le dimanche. Avant le maelström de la rentrée universitaire, j’envoie quelques photos et un récit de notre aventure à Sciences en Marche.
[1] Nous avions dormi au refuge de Tête Rousse, qui n’était pas gardé ; il avait d’abord fallu mettre en tas dans un coin les strates d’immondices laissés par les alpinistes — étrangers au vu des déchets — peu scrupuleux. Le lendemain, nous voulions faire le Mont Blanc, et avions emprunté le raidillon sous le refuge du Goûter, avec les skis sur le dos, pour finalement redescendre par là, les skis toujours sur le dos, car le mauvais temps avait envahi les hauteurs...
Guillaume Blanc
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