Ah ! La politique...
Il y a quelques années, j’écrivais cela par ici. C’est en 2009 que la chose a commencé à me préoccuper, et donc à m’intéresser. « Grâce » à Sarkozy et sa clique. Quand j’ai pu constater avec stupéfaction l’étroitesse d’esprit et l’égoïsme de ce gars qui dirigeait alors la France, snobant — entre multitude d’autres choses — la recherche scientifique et donc par là-même l’avenir du pays qu’il dirigeait, je me suis dis qu’il fallait que je commence à m’intéresser à la chose. J’ai donc fait mes premières manifs. Printemps 2009. Printemps des chercheurs et universitaires. Vous n’en avez pas entendu parlé ? C’est normal, les médias étaient muselés à l’époque. Nos six mois de manif’ hebdomadaires ont été écrasés comme une puce par le rouleau-compresseur sarkosien. Qui s’est ensuite gargarisé de la réussite de sa réforme des universités. Universités qui sont actuellement en faillite pour nombre d’entres elles, et qui, toutes, fonctionnent très mal. Belle réussite, le fait est. Valérie Pécresse, députée des Yvelines, qui fut la chef d’orchestre du massacre, est même donatrice à l’université de Versailles (moins de 20 000 €, faut quand même pas non plus déconner !), qui est dans une situation économique dramatique, fruit paradoxal de sa politique de 2009 !
Le jeu de massacre continue avec cette gauche au pouvoir qui poursuit allègrement la destruction massive entamée par ses prédécesseurs. Certes, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Sans être d’une profonde naïveté, je ne pensais pas que la ruine de ce qui fait la science et qui perpétue le savoir serait perpétuée par les socialistes. Les faits sont désormais là.
Avec l’autre guignol qui est revenu sur le devant de la scène (et cela m’épuise d’avance), avec la blonde qui monte en puissance, la perspective d’un pays fasciste en 2017 n’est plus si irréaliste [1]. Quand on voit la corruption qui règne à tous les étages de la politique française, à droite comme à gauche, quand on voit la bêtise qui anime ceux qui nous gouvernent, on se demande comment il est possible d’en être arrivé là ? République bananière, voilà où nous en sommes.
Quand le peuple — nous autres ! — va-t-il réagir ? Quand va-t-on s’indigner enfin que nos gouvernants s’intéressent plus à leur porte-feuille qu’au sort du pays ? La science, c’est l’avenir ! Lutter contre le réchauffement climatique, c’est urgent. Pour cela, il faut lutter contre le capitalisme cannibale, contre les paradis fiscaux, taxer la finance (ie aller chercher l’argent là où il se trouve), etc. Il faut définir une politique énergétique moderne, il faut définir une politique d’économies d’énergie, surtout, il faut aussi faire confiance à la science, qui elle seule a les clefs du futur. Il faut une école et une éducation digne de ce nom, car c’est l’avenir que l’on construit par ce biais.
Nos dirigeants sont stupides. Ou pieds et poings liés à un système uniquement régit par la finance. Le fric. Le pognon. Le blé. Ils décident avec leur porte-monnaie et non avec leur tête. Le problème, à promouvoir ainsi une société qui ne cesse d’exacerber les extrêmes — extrêmement riches et donc, par voie de conséquence, extrêmement pauvres —, est que ces derniers étant en général bien plus nombreux que les premiers, quand ils vont vraiment crever de faim, les riches n’auront plus qu’à se mettre à l’abri, les pauvres ayant pour eux l’avantage du nombre. Tout ça pour dire qu’une société inégalitaire est par essence instable.
Pour éviter de sombrer dans le chaos, je crois qu’il faut réfléchir à autre chose. Quelque chose de plus démocratique, de moins oligarchique, quelque chose de plus tourné vers l’avenir du pays que vers les prochaines échéances électorales, quelque chose qui lutte enfin contre le réchauffement climatique, épée de Damoclés planétaire, quelque chose qui freine ce capitalisme cynique galopant, destructeur, car à bride abattue.
J’ai l’impression que ce quelque chose commence à émerger, il s’agit du nouveau parti politique Nouvelle Donne. Des citoyens, quelques scientifiques, des gens qui, je crois, réfléchissent avec leur tête. Du coup j’ai décidé d’adhérer. Pour la première fois de ma vie, alors que dix ans en arrière la politique ne m’intéressait pas le moins du monde, j’ai pris la carte d’un parti ! On verra combien de temps ça va durer, mais pour le moment tout est a y construire, alors... le champ des possibles me semble ouvert !
Franchement, allez voir, il y a de l’idée, je trouve ! Je ne sais pas si toutes les propositions sont réalistes, mais un parti qui met la lutte contre le réchauffement climatique dans son programme mérite qu’on s’y arrête, non ? Un parti qui a soutenu Sciences en Marche mérite qu’on s’y arrête, non ? Même si la recherche scientifique et l’enseignement supérieur n’est actuellement pas au cœur de ses priorités, il ne tient qu’à nous de l’y mettre ! Sans compter le cœur social et démocratique de la chose...
Bref... En ces temps de vache maigre politicarde, en ces temps de montée de l’extrémisme faschiste, je vois Nouvelle Donne comme la lucarne par où passe la lumière. Celle de l’avenir. Construisons l’avenir nous-mêmes avant que des monstres ne le fassent pour nous !
[1] Oublierait-on l’Histoire ? Pourtant je ne suis pas doué du tout en la matière, mais quelques souvenirs de mes cours m’ont quand même marqué !
Guillaume Blanc
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